L’inflation recule spectaculairement, la monnaie se stabilise et la croissance se redresse : en juin 2025, le taux d’inflation annuel est tombé à 8,4 %, contre 20,7 % un an plus tôt, tandis que la dépréciation du franc congolais est restée quasi nulle au premier semestre. Avec une croissance attendue à 5,3 % pour l’ensemble de l’année, portée par le secteur extractif, les indicateurs économiques de la RDC affichent une nette amélioration. C’est ce qui ressort du communiqué publié à l’issue de la réunion du Comité de Politique Monétaire de la Banque centrale du Congo, tenue le 18 juillet 2025, qui reconduit une politique monétaire prudente face aux incertitudes internationales persistantes.
La Banque centrale du Congo confirme une tendance positive : l’inflation, en glissement annuel, s’est établie à 8,4 % fin juin 2025 contre 20,7 % à la même période l’année précédente. Cette décrue reflète, selon le CPM, « l’impact d’une politique monétaire prudente et des mesures gouvernementales de réduction du coût de la vie », combinées à la relative stabilité du taux de change au cours des derniers mois.
La dépréciation du franc congolais au premier semestre 2025 s’est limitée à 0,9 % sur le marché interbancaire et à 0,2 % sur le marché parallèle, comparée à une décote de 6 % observée sur les deux segments à la même période en 2024.
Croissance soutenue et amélioration de la position extérieure
D’après les projections présentées dans ce même communiqué, les perspectives économiques à court terme en RDC demeurent globalement positives. La croissance devrait atteindre 5,3 % en 2025, portée par le dynamisme du secteur extractif. L’inflation devrait poursuivre sa baisse pour s’établir à 7,8 % en décembre, après avoir culminé à 11,7 % en 2024. Par ailleurs, la position extérieure du pays devrait s’améliorer, permettant une accumulation plus robuste des réserves de change et renforçant la résilience de l’économie nationale face aux chocs exogènes.
Cependant, le CPM alerte sur les risques géopolitiques croissants, les tensions commerciales et les conflits armés qui pèsent sur la conjoncture mondiale. Dans ce contexte, il appelle à une vigilance accrue dans la conduite des politiques économiques.
Des taux maintenus pour soutenir la stabilité
Dans un souci de continuité et de prudence, la BCC a décidé de maintenir ses principaux instruments de politique monétaire à leurs niveaux actuels. Le taux directeur demeure fixé à 25 %, tandis que les coefficients de la réserve obligatoire restent inchangés : 12 % pour les dépôts à vue et 0 % pour les dépôts à terme en monnaie nationale ; 13 % et 12 % respectivement pour les dépôts en devises étrangères. Cette reconduction vise à asseoir durablement les acquis récents, tout en conservant une marge de manœuvre pour d’éventuelles mesures correctives si la conjoncture l’exige.
La Banque centrale a annoncé que la prochaine réunion ordinaire de son Comité de politique monétaire est prévue pour le 14 octobre 2025.
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