Au moment où l’Afrique cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) accélère ses discussions stratégiques. Lundi 15 septembre 2025, les ministres du Commerce du continent se sont retrouvés au Nouveau Caire pour leur 4ᵉ retraite, en amont de la 17ᵉ réunion du Conseil des ministres. Au cœur des débats : les paiements numériques, la mise à jour des règles d’origine, l’avenir de l’Agoa face aux incertitudes de la politique américaine et l’urgence de diversifier les débouchés africains. La République démocratique du Congo, représentée par Julien Paluku Kahongya, a pris une part active à ces échanges de haut niveau, portés par la conviction que l’industrialisation et l’intégration régionales restent les leviers les plus sûrs pour transformer les économies africaines et leur donner une place plus affirmée dans un monde en recomposition.
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) poursuit son chantier d’intégration économique. Réunis lundi 15 septembre 2025 au Nouveau Caire, en marge de la 17ᵉ réunion du Conseil des ministres, les titulaires africains du Commerce ont tenu leur 4ᵉ retraite consacrée à la promotion des échanges intra-africains. La République démocratique du Congo y a pris une part active par l’entremise de son ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya.
Co-présidée par le secrétaire général de la Zlecaf, Wamkele Mene, et par le ministre égyptien du Commerce et des Investissements, Hassan Al-Kathib, la rencontre a abordé plusieurs questions jugées décisives pour l’avenir du marché commun africain. Les discussions ont porté notamment sur « le rôle des paiements numériques dans la facilitation du commerce intra-africain », la place du continent « dans un contexte géopolitique en mutation » ainsi que les « réponses de l’Afrique face aux mesures de l’administration Trump portant hausse des droits de douane ».
Les ministres ont également fait le point sur la mise à jour des règles d’origine, en particulier dans le secteur automobile, et souligné la nécessité pour les administrations douanières de délivrer de manière systématique les certificats d’origine. Les échanges ont en outre couvert le commerce des marchandises et des services, l’industrialisation et la diversification économique comme réponses aux chocs exogènes, mais aussi l’avenir de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), le dispositif américain qui permet aux pays d’Afrique subsaharienne d’exporter vers les États-Unis sans droits de douane.
À l’heure où la politique étrangère américaine évolue et où la compétition commerciale mondiale s’intensifie, les ministres ont insisté sur « l’impérieuse nécessité de diversifier les marchés africains vers de nouveaux horizons ».
Pour mémoire, la 16ᵉ réunion ministérielle de la Zlecaf s’était tenue le 15 avril dernier à Kinshasa. Les ministres africains y avaient affiché leur volonté de dégager une position commune face à la guerre commerciale déclenchée par Washington.
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