Dans un contexte politique où chaque geste compte, Aimé Boji Sangara a choisi la voie de la loyauté. En déposant son dossier de candidature à la présidence de l’Assemblée nationale auprès du secrétariat permanent de l’Union sacrée de la Nation (USN), le député de Walungu affiche son respect scrupuleux des règles fixées par la plateforme présidentielle. Une démarche à la fois stratégique et symbolique, qui traduit son alignement total sur les orientations du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Haute autorité politique de la majorité au pouvoir. L’ancien ministre du Budget, fort d’une expérience parlementaire de près de deux décennies, entend démontrer que l’adhésion à la discipline collective n’exclut pas l’ambition individuelle — mais qu’elle la cadre, la structure et la légitime. Dans un hémicycle souvent traversé par des querelles d’ego, Aimé Boji entend ainsi incarner une candidature de stabilité et de cohérence politique.
Dans la course au perchoir de l’Assemblée nationale, Aimé Boji Sangara a pris les devants. L’élu de Walungu (Sud-Kivu) s’est rendu jeudi soir au siège de l’Union sacrée de la Nation (USN) pour déposer son dossier de candidature, conformément au communiqué officiel de la plateforme présidentielle.
Cette démarche, simple en apparence, s’inscrit dans une logique politique claire : celle du respect des procédures et de la discipline partisane. En se conformant à l’appel du Secrétaire permanent de l’USN, l’ancien ministre du Budget a tenu à manifester publiquement sa fidélité aux règles du jeu définies par la majorité présidentielle.
« Je me remets pleinement à l’orientation souveraine de la Haute Autorité politique de l’Union sacrée, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République », a déclaré Aimé Boji Sangara à l’issue du dépôt de son dossier. Une profession de foi politique, en somme, dans un moment où la majorité s’attache à préserver son unité autour de l’exécutif.
Depuis 2006, le député du Sud-Kivu siège sans interruption à la chambre basse du Parlement. Cette ancienneté, qui en fait l’un des visages familiers de l’hémicycle, lui confère une légitimité institutionnelle certaine. À la fois fin connaisseur des arcanes parlementaires et homme de dialogue, Aimé Boji a souvent plaidé pour une gouvernance concertée entre l’exécutif et le législatif.
En se conformant à la procédure établie par la plateforme présidentielle, il se positionne comme un acteur discipliné, soucieux d’accompagner la vision du chef de l’État. « Il s’agit avant tout de servir les institutions et de contribuer à leur stabilité », confie un proche du candidat.
La désignation du futur président de l’Assemblée nationale, qui s’annonce comme un moment clé pour la cohésion de la majorité, devrait intervenir après la consultation des différentes composantes de l’Union sacrée. Dans ce processus, Aimé Boji semble vouloir incarner la continuité, l’équilibre et la loyauté.
À Kinshasa, cette attitude est perçue comme un signal de maturité politique. À l’heure où la scène politique congolaise s’ouvre sur une nouvelle séquence institutionnelle, l’ancien ministre entend démontrer que le respect de la discipline n’est pas une contrainte, mais un gage de crédibilité et de responsabilité.
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