77.38 F
Kinshasa
18 novembre, 2025 - 08:30:33
Image default
La uneElectionsFlash InfosPolitique

Assemblée nationale : la succession de Kamerhe met à l’épreuve la cohésion de l’Union sacrée

Le suspense demeure entier : entre loyauté, équilibres régionaux et quête d’efficacité institutionnelle, le choix du futur président du Bureau de l’Assemblée nationale pourrait bien devenir un test de cohésion pour la majorité parlementaire. Depuis la démission de Vital Kamerhe, les ambitions se multiplient au sein de l’Union sacrée de la Nation (USN). Douze députés nationaux, issus de diverses formations de la coalition, ont officiellement déposé leurs candidatures, dans un jeu d’alliances où chaque détail compte. Trois viennent de l’UDPS, deux de l’UNC, les autres représentent la diversité géopolitique du pays, de l’Est au Kasaï. En attendant le verdict du président Félix Tshisekedi, les tractations vont bon train, entre couloirs feutrés et promesses chuchotées. Dans cette course discrète mais décisive, se joue bien plus qu’un simple remplacement : c’est la capacité du pouvoir à maintenir son unité qui est désormais scrutée à la loupe.

Le suspense demeure entier : entre loyauté, équilibres régionaux et quête d’efficacité institutionnelle, le choix du futur président du Bureau de l’Assemblée nationale s’annonce comme une épreuve de vérité pour la majorité parlementaire. La démission de Vital Kamerhe a ouvert une bataille feutrée mais stratégique, où se mêlent ambitions personnelles et exigences de stabilité politique.

Douze députés membres de l’Union sacrée de la Nation (USN) ont déposé leurs candidatures au secrétariat permanent de la coalition. Tous savent que la décision finale reviendra au chef de l’État, Félix Tshisekedi, seul arbitre d’une compétition qui cristallise désormais toutes les attentions.

Les candidatures illustrent une mosaïque d’intérêts et d’équilibres régionaux. Trois viennent de l’UDPS/Tshisekedi : Doudou Dunia Mangu Mangu, Patrick Matata Makalamba et Crispin Mbindule Mitono. Deux appartiennent à l’UNC de Vital Kamerhe : Aimé Boji Sangara et Jean-Baudouin Mayo Mambeke. Le reste du groupe se compose de figures issues d’autres partis : Jean-Marie Kalumba Yuma, Didier Kamundu Batundi, Willy Mishiki Buhini, Christophe Mboso Nkodia, Simon Mulamba Mputu, Singoma Mwanza Hamissi et Emil Saidi Balikwisha.

Ce casting varié reflète la géopolitique d’une majorité qui tente de maintenir un fragile équilibre entre les provinces de l’Est, de l’Ouest et du Centre. Mais derrière les sourires officiels, la compétition s’annonce serrée. Certains députés plaident pour un consensus autour d’une figure expérimentée, à l’image de Christophe Mboso, déjà deuxième vice-président du Bureau, tandis que d’autres réclament une élection ouverte, estimant qu’un candidat unique imposé par le sommet fragiliserait la démocratie interne.

Dans les couloirs du Palais du peuple, les conversations se font prudentes mais intenses. « Le risque, c’est que la cohésion de la majorité ne résiste pas à la pression des ambitions personnelles », confie un député proche du bureau sortant.
Pendant ce temps, la session budgétaire s’enlise. Faute d’un leadership clair, les travaux parlementaires tournent au ralenti. Les enjeux dépassent donc la simple désignation d’un nouveau président : il s’agit de rétablir l’autorité d’une Chambre dont le fonctionnement partiel freine la vie institutionnelle.

Le poste de rapporteur adjoint, lui aussi vacant depuis la démission de Dominique Munongo, reviendra à l’opposition. Les candidatures de Christelle Vuanga et Gratien Iracan sont déjà annoncées, ajoutant un second front à cette recomposition politique.

Au sommet de l’État, Félix Tshisekedi observe et consulte. Son arbitrage sera décisif. Derrière la désignation du futur président de l’Assemblée nationale, c’est la solidité politique de l’Union sacrée qui sera mise à l’épreuve. Un mauvais choix pourrait rouvrir des fractures internes ; un choix judicieux, au contraire, consoliderait la majorité et redonnerait souffle à l’action parlementaire.

En attendant, Kinshasa bruisse de rumeurs et de calculs. Le compte à rebours est lancé : d’ici peu, le président tranchera. Et de ce verdict dépendra, en grande partie, la stabilité du pouvoir pour les mois à venir.

Infos27

ça peut vous intéresser

Laisser un Commentaire

Infos27.CD utilise des cookies pour améliorer votre expérience utilisateur. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En Savoir Plus