Le compte à rebours est lancé. La présidence de l’Assemblée nationale est devenue le théâtre d’une compétition serrée où loyauté, équilibre régional et efficacité institutionnelle se conjuguent avec ambitions personnelles. Douze députés de l’Union sacrée de la Nation ont officiellement déposé leur candidature. Trois viennent de l’UDPS, deux de l’UNC, les autres de divers partis et regroupements, représentant l’ensemble du pays, de l’Est au Centre, de l’Ouest au Kasaï. Chacun espère incarner le compromis capable de maintenir l’unité de la majorité tout en redonnant souffle au Parlement.
Dans les couloirs feutrés du Palais du peuple, les discussions vont bon train. Certains plaident pour un consensus autour d’une figure expérimentée, capable de restaurer rapidement l’autorité du Bureau et de relancer la session budgétaire ralentie par l’absence d’un leadership clair. D’autres considèrent qu’un candidat imposé fragiliserait la démocratie interne et accentuerait les tensions au sein de la majorité. Le poste de rapporteur adjoint, traditionnellement réservé à l’opposition, ajoute une dimension supplémentaire : l’équilibre du Bureau doit satisfaire majorité et opposition pour éviter tout blocage institutionnel.
Au sommet de l’État, le président Félix Tshisekedi examine les dossiers et écoute les recommandations. Son choix sera décisif : il peut renforcer l’unité et la crédibilité de la majorité ou, au contraire, rouvrir des fractures qui ralentiraient le travail législatif pendant des mois. Kinshasa observe et retient son souffle. Alliances, stratégies et ambitions se dévoilent progressivement. Dans cette course où loyauté, équilibre territorial et performance parlementaire s’entrelacent, la moindre erreur pourrait coûter cher. Le verdict présidentiel, attendu dans les prochains jours, déterminera bien plus qu’un simple remplacement : il scellera la capacité de l’Union sacrée à rester unie face aux défis de la République.
Infos27

