Alors que certaines publications sur les réseaux sociaux affirmaient que le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) aurait reconnu une baisse des recettes publiques due à l’appréciation du franc congolais, l’institution monétaire a réagi avec fermeté. Dans un communiqué diffusé mardi 4 novembre, la BCC dément “formellement” ces informations, qu’elle qualifie “d’erronées et fallacieuses”. Chiffres à l’appui, elle révèle que les recettes publiques ont au contraire dépassé les prévisions budgétaires, enregistrant une plus-value de plus de 1 300 milliards de francs congolais à fin octobre 2025. Le redressement de la monnaie nationale, soutient la BCC, n’a pas fragilisé les finances publiques, mais accompagné leur consolidation. L’institution appelle la population à la vigilance et à se référer exclusivement aux données statistiques officielles pour éviter toute manipulation.
La Banque centrale du Congo (BCC) est sortie de son silence pour mettre fin à une polémique qui enfle sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué publié mardi 4 novembre, l’institution monétaire dément catégoriquement les informations selon lesquelles le gouverneur aurait admis une baisse des recettes budgétaires consécutive à l’appréciation du franc congolais.
“Ces affirmations sont erronées et fallacieuses”, écrit la BCC, précisant que, bien au contraire, la consolidation de la monnaie nationale s’est accompagnée d’une amélioration des recettes publiques. Selon les données officielles publiées par l’institution, les recettes de l’État se sont établies à 23 727,7 milliards de francs congolais à fin octobre 2025, contre des prévisions budgétaires de 22 422,4 milliards, soit une plus-value de 1 305,7 milliards de CDF.
Cette tendance s’était déjà amorcée un mois plus tôt : à fin septembre, les recettes avaient atteint 21 881 milliards de CDF, soit un supplément de 1 369 milliards par rapport aux prévisions, alors que le taux de change s’était raffermi à 2 548,80 CDF pour un dollar américain, une appréciation de 12,2 % par rapport au mois d’août.
L’évolution du taux de change s’est poursuivie en octobre, où le franc congolais s’est établi à 2 447,87 CDF pour un dollar, renforçant encore la position de la monnaie nationale. Pour la BCC, cette amélioration témoigne non d’un déséquilibre, mais d’un raffermissement économique et budgétaire.
Le communiqué s’accompagne d’un tableau et d’un graphique illustrant la progression parallèle des recettes publiques et de la stabilité monétaire, confirmant la solidité de la dynamique observée depuis la rentrée économique. Ainsi, le franc congolais s’apprécie, les recettes publiques progressent : les données officielles contredisent les thèses alarmistes diffusées sur la toile.
L’institution invite enfin les citoyens, les médias et les analystes à “vérifier les informations à la source” et à se référer uniquement aux canaux de communication officiels. Une mise au point salutaire, alors que le débat sur la souveraineté monétaire du pays reste au cœur de l’actualité économique congolaise.
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