Le gouvernement et le Fonds Monétaire International (FMI) sont parvenus à un accord lors de la revue de leur programme économique, au terme d’une réunion de haut niveau tenue, mercredi 5 novembre 2025, à la Primature. Malgré un environnement économique et sécuritaire complexe, le FMI salue la résilience de l’économie congolaise, avec une croissance attendue à plus de 5 % pour 2025 et 2026. Les critères budgétaires et les réformes structurelles, notamment dans la gestion des finances publiques et la déconcentration de l’ordonnancement des ministères pilotes, ont été globalement atteints. Cet accord, soumis désormais à l’approbation finale du Conseil d’administration du FMI, ouvre la voie à une mise en œuvre concrète des réformes et à un renforcement de la discipline financière en RDC, tout en consolidant la confiance des partenaires internationaux.
La République démocratique du Congo et le Fonds Monétaire International (FMI) ont conclu un accord à l’issue de la revue de leur programme économique. La réunion de haut niveau s’est tenue à la Primature sous la présidence du Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba.
Étaient présents du côté gouvernemental le Vice-Premier Ministre et Ministre du Budget, Adolphe Muzito, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, le Vice-Ministre du Budget, Élisée Bokumwana, ainsi que le Vice-Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Dieudonné Fikiri.
La délégation du FMI, dirigée par le chef de mission pour la RDC, Calixte Ahokpossi, comprenait les équipes de Kinshasa et de Washington, ainsi que Freddy Matungulu, administrateur adjoint au Conseil d’administration représentant 24 pays africains.
Croissance robuste malgré les défis
Malgré un contexte économique et sécuritaire complexe, l’économie congolaise a démontré une résilience notable. Selon Calixte Ahokpossi, « le contexte demeure difficile, mais malgré ces conditions, l’économie est restée résiliente avec un taux de croissance envisagé à plus de 5 % en 2025 comme en 2026 ».
Le chef de mission du FMI a également salué les progrès en matière de discipline budgétaire : « Au niveau budgétaire, malgré les difficultés, il y a eu des efforts au niveau des recettes, ainsi que pour contrôler les dépenses, afin de rester dans une certaine marge et un certain équilibre ».
Des réformes structurelles en bonne voie
Les critères de performance du programme soutenu par le FMI ont été globalement remplis, notamment dans la gestion des finances publiques. Une réforme majeure concernant la déconcentration de l’ordonnancement dans les ministères pilotes devrait être opérationnelle dès début 2026.
« Pour nous, la gouvernance est un élément très important. Les réformes du programme, y compris sur la gestion des finances publiques, contribuent à la transparence dans la gestion des ressources », a souligné M. Ahokpossi.
L’accord conclu au niveau des services du FMI sera désormais soumis à la Direction générale avant un examen final par le Conseil d’administration pour approbation définitive, ouvrant la voie à la poursuite et à la consolidation des réformes économiques en RDC.
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