À Lubumbashi, une génération entière s’apprête à prendre sa place dans l’appareil judiciaire congolais. Ils sont 374, jeunes, déterminés, issus du vaste recrutement lancé en 2022, à avoir répondu à l’appel du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour la deuxième phase de leur formation initiale. Pendant deux mois, ces futurs juges et procureurs travailleront à se préparer à exercer, au nom du peuple, une fonction qui engage l’État et pèse sur la cohésion nationale. Pour encadrer cette étape décisive, une délégation de haut niveau conduite par Dieudonné Kamuleta Badibanga, président du CSM et de la Cour constitutionnelle, a fait le déplacement. Entre discipline, exigence morale et affirmation d’une justice plus forte, cette session marque un tournant : celui d’un pouvoir judiciaire qui se reconstruit et veut inspirer confiance.
Dans la capitale cuprifère, devenue ce week-end un haut lieu de formation judiciaire, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a ouvert la deuxième phase de la formation initiale des magistrats de la promotion 2025. Au total, 374 nouveaux magistrats ont été réunis pour un cycle intensif de deux mois, destiné à renforcer leurs compétences techniques et leur sens de la responsabilité publique.
À cette occasion, une importante délégation du CSM, conduite par son président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a rallié Lubumbashi. Le déplacement témoigne de l’importance stratégique accordée à cette cohorte, issue du recrutement massif lancé en 2022 afin de redynamiser l’appareil judiciaire congolais et répondre à la demande croissante de justice sur l’ensemble du territoire.
Forger une justice solide, crédible et indépendante
Face à ces jeunes recrues, Dieudonné Kamuleta a livré un message sans ambages : « L’éthique, la compétence et la conscience morale ne sont pas facultatives. Elles sont les fondements de la robe ». Le président du CSM a rappelé que cette montée en puissance du pouvoir judiciaire constitue l’un des chantiers prioritaires du magistrat suprême, le président Félix Tshisekedi, déterminé à renforcer l’indépendance et la crédibilité de la justice.
Sans éluder les défis, notamment la question des réservistes et l’équilibre entre besoins institutionnels et capacités budgétaires, le CSM a insisté sur une réforme guidée par une volonté politique claire : installer durablement une magistrature professionnelle, accessible et respectée.
Dans une atmosphère studieuse, les membres du Bureau du CSM se sont succédé pour insister sur la rigueur, la discipline et la déontologie qui doivent caractériser ces futurs magistrats. Tous ont souligné que la noblesse de la fonction implique une responsabilité individuelle élevée, mais aussi une exigence institutionnelle : bâtir une justice capable d’inspirer confiance au citoyen.
À Lubumbashi, après Kinshasa, cette nouvelle étape ouvre un cycle décisif. La promotion 2025, appelée à irriguer les juridictions sur tout le territoire, incarne la volonté d’un État qui veut remettre la justice au cœur de son fonctionnement. Une génération se prépare, dans la droiture et l’engagement, à porter la loi et à en garantir l’autorité.
Infos27

