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18 novembre, 2025 - 05:37:28
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Une réforme numérique qui s’accélère : Kinshasa fixe un cap clair pour le Guichet Unique du commerce extérieur

Sous la pression d’un commerce international en profonde mutation, Kinshasa veut mettre fin aux lenteurs administratives qui freinent encore les échanges. Lundi 17 novembre, le ministère du commerce extérieur a reçu un rapport attendu : celui du groupe d’experts interinstitutionnel chargé d’évaluer l’avancement de la réforme du Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE) et la situation du contrat liant l’État congolais au Bureau Veritas. L’enjeu est stratégique : achever la dématérialisation intégrale des documents d’importation, d’exportation et de transit, et ancrer la RDC dans les standards de transparence exigés par l’OMC. Julien Paluku, qui préside la supervision de la réforme, y voit une priorité nationale et réclame désormais une feuille de route exécutoire. Avec 67 éléments déjà numérisés sur les 77 que compte la liasse documentaire, le pays accélère et confirme son ambition de modernisation.

Le ministère du commerce extérieur a reçu, lundi 17 novembre à Kinshasa, le rapport du groupe d’experts interinstitutionnel chargé d’évaluer l’état d’avancement de la réforme du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur (GUCE) ainsi que le contrat de concession conclu entre la RDC et le Bureau Veritas. Signé en octobre 2013, ce contrat devait s’achever en 2024 mais a été prolongé de deux ans pour permettre l’achèvement de la plateforme et l’harmonisation complète des procédures.

Composé de délégués de la Présidence, de la Primature, de plusieurs ministères sectoriels et de services publics, le groupe d’experts a présenté un rapport jugé « de grande qualité » par le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya. En sa qualité de président du comité de supervision de la réforme, il a salué « un travail rigoureux, indispensable pour sécuriser les recettes et accélérer la facilitation des échanges ».

Un impératif politique : transparence, traçabilité, souveraineté

Le ministre a insisté sur la nécessité d’établir rapidement une feuille de route opérationnelle, estimant que la dématérialisation complète n’est plus un simple objectif technique, mais un instrument stratégique de souveraineté économique. « Simplifier les procédures, réduire les coûts et les délais, améliorer la traçabilité : la dématérialisation sécurise non seulement les opérations commerciales, mais aussi les recettes du Trésor », a-t-il rappelé.

La RDC, qui a ratifié en juillet l’Accord sur la facilitation des échanges de l’OMC, veut désormais s’aligner sur les normes internationales en matière de commerce extérieur. Cette mise à niveau devient d’autant plus urgente que les volumes du commerce transfrontalier augmentent, tandis que les exigences de conformité s’intensifient.

Une dématérialisation déjà largement engagée

À ce jour, 67 des 77 éléments constituant la liasse documentaire sont déjà dématérialisés, un progrès substantiel salué par les experts. Le lancement récent du Portail d’Informations Commerciales (PIC), appuyé par la CNUCED, marque une étape supplémentaire dans la modernisation des services liés au commerce extérieur.

Ce portail doit permettre aux opérateurs économiques d’accéder en ligne, en un point unique, à l’ensemble des procédures, documents et normes applicables aux opérations commerciales. Une simplification qui doit réduire significativement les zones d’arbitraire et les risques de fraude.

En réaffirmant la priorité donnée à la numérisation totale, Kinshasa veut installer la RDC dans une logique de gouvernance moderne et efficace du commerce extérieur. Le rapport désormais sur la table du gouvernement ouvre la voie à une accélération attendue, au moment où le pays cherche à renforcer la transparence et la compétitivité de ses échanges.

Infos27

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