La République démocratique du Congo a ouvert, mardi 18 novembre, les travaux de la 84ᵉ session du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA), réunissant les représentants de 42 pays au Golden Tulip Kin Oasis Hôtel. Dans un contexte continental marqué par des tensions politiques, des défis sécuritaires et des attentes sociales fortes, les parlements africains entendent redonner vigueur à la coopération interinstitutionnelle. En saluant l’honneur fait à la RDC, le président de l’Assemblée nationale, Aimé Boji Sangara, a rappelé l’engagement du pays en faveur de l’unité africaine et la volonté de consolider une architecture de dialogue capable de produire des réponses concrètes. Entre réforme des textes, adoption du budget 2026 et préparation de la Conférence des présidents, Kinshasa s’est imposée, le temps d’une session stratégique, comme l’un des centres nerveux du débat parlementaire africain.
Les travaux de la 84ᵉ session du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA) se sont ouverts mardi 18 novembre 2025 à Kinshasa, dans une ambiance mêlant protocole, enjeux politiques et messages d’unité continentale. Accueillies au Golden Tulip Kin Oasis Hôtel, les délégations venues de 42 pays membres ont été reçues par les présidents des deux chambres du Parlement congolais, ainsi que par plusieurs hauts responsables de l’UPA.
Dans son allocution de bienvenue, Aimé Boji Sangara, président de l’Assemblée nationale de la RDC, a exprimé sa gratitude pour le choix porté sur Kinshasa comme hôte de cette session. Il a transmis aux participants les salutations du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, soulignant l’importance que le Congo attache au rôle des parlements dans la consolidation de la stabilité africaine.
Pour le président de l’Assemblée nationale, l’idéal de l’unité africaine exige une diplomatie parlementaire active : « Nous avons l’occasion d’approfondir notre réflexion, de renforcer nos mécanismes de coopération et de consolider notre solidarité parlementaire afin de proposer des réponses adaptées aux attentes légitimes de nos peuples », a-t-il déclaré.
Le président sortant du Comité exécutif de l’UPA, le Tchadien Ali Kolotou Tchaimi, a salué l’organisation de ces assises et rendu hommage au président Tshisekedi pour avoir facilité leur tenue. Il a rappelé que cette session constitue un moment-clé pour examiner la mise en œuvre des recommandations adoptées lors des précédentes réunions et pour aborder les problématiques récurrentes au cœur des activités de l’organisation.
Sur la table, les enjeux sont nombreux : demandes de statut d’observateur, programme annuel de travail 2026, adoption du budget, amendements aux textes fondamentaux de l’UPA, ainsi que la préparation de la Conférence des présidents, dont la 47ᵉ édition se tiendra à Kinshasa le 21 novembre au Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale (CCAPAC).
Au-delà du calendrier institutionnel, cette session répond à un objectif plus large : renforcer la capacité des parlements africains à peser dans les décisions politiques continentales et à offrir un espace structuré de dialogue, dans un environnement marqué par des crises sécuritaires, des transitions complexes et des recompositions diplomatiques.
Pour la RDC, qui entend jouer un rôle actif dans la diplomatie parlementaire, accueillir cette session à Kinshasa témoigne d’une volonté assumée de s’affirmer comme acteur pivot du débat législatif africain. Aimé Boji Sangara a d’ailleurs formulé l’espoir que les travaux aboutissent à des « résultats fructueux, porteurs de progrès pour l’Union parlementaire africaine ».
Créée en 1976, l’UPA poursuit ainsi sa mission fondatrice : promouvoir le dialogue, la coopération et l’intégration parlementaire sur le continent. Pendant deux jours, Kinshasa en devient l’épicentre politique.
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