Honorine Porsche, présumée responsable du braquage de l’agence Rawbank de Victoire, a vu une peine de réclusion à vie requise à son encontre par le parquet militaire, mardi 18 novembre 2025, au tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe. La prévenue, accusée d’« association des malfaiteurs » et de braquage de banque, avait tenté de plaider une dépression pour atténuer sa responsabilité. Une défense immédiatement rejetée par la partie civile, qui a démontré que Porsche jouissait pleinement de ses facultés intellectuelles et avait agi en pleine lucidité. Le parquet a insisté sur la gravité des faits et sur la nécessité d’envoyer un avertissement clair aux réseaux criminels, dans une ville où la multiplication des braquages menace quotidiennement la sécurité et l’économie. L’audience, suivie de près par l’opinion publique, pourrait devenir un marqueur de la fermeté de la justice militaire congolaise face à la criminalité organisée.
Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant en chambre foraine au Camp Lufungula, a entendu les réquisitions du parquet militaire à l’encontre d’Honorine Porsche, présumée impliquée dans le braquage de l’agence Rawbank de Victoire, dans la capitale. Une peine de prison à vie a été requise contre la prévenue, accusée d’« association des malfaiteurs » et de braquage de banque, soulignant la détermination des autorités à sanctionner avec fermeté les délits graves affectant la sécurité financière et publique.
La partie civile conteste l’argument de la dépression
Au cours de l’audience, la partie civile Rawbank a contesté la défense invoquant une prétendue dépression de la prévenue. Selon l’avocat de la banque, Honorine Porsche jouissait pleinement de ses facultés intellectuelles au moment des faits.
« La partie Honorine Porsche s’est prévalue de sa propre turpitude. En sus, elle prétend disposer de causes de non-imputabilité. Or, en droit congolais, la dépression n’est pas une cause de non-imputabilité. Pour illustrer, même selon le droit français, la dépression ne peut exonérer de responsabilité que sous trois conditions strictes : elle doit abolir totalement le discernement, être instantanée par rapport aux faits et non circonstancielle. En l’espèce, la prévenue était lucide et cohérente dans ses déclarations. Elle a décrit avec précision les circonstances ayant conduit à l’acte posé », a expliqué l’avocat de Rawbank.
Des réquisitions strictes pour un signal fort
Le parquet militaire a insisté sur la gravité des faits et sur la nécessité d’envoyer un signal fort à l’ensemble des réseaux criminels opérant dans la capitale. Selon le magistrat, la condamnation à la servitude pénale à perpétuité est la seule sanction à la hauteur de l’acte commis, qui menace directement la sécurité des citoyens et des institutions financières.
L’affaire intervient dans un contexte de forte préoccupation sécuritaire à Kinshasa, où la multiplication des braquages et des réseaux organisés constitue une menace permanente pour la vie quotidienne et l’économie locale. Le tribunal militaire, en se prononçant sur ce dossier très médiatisé, entend réaffirmer la détermination de l’État à renforcer l’ordre public et la sécurité financière.
L’audience, suivie de près par les médias et la population, pourrait constituer un marqueur de la fermeté de la justice militaire congolaise face à la criminalité organisée. La décision finale du tribunal est attendue avec attention, dans un contexte où la confiance du public envers les institutions de sécurité et de justice reste un enjeu majeur pour les autorités de Kinshasa.
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