Le choléra n’est plus cette menace diffuse pesant sur l’ensemble du territoire, affirme le gouvernement. Devant les députés, le ministre d’État en charge de la Santé, le Dr Roger Kamba, a confirmé un recul net de l’épidémie dans la partie occidentale du pays, désormais presque assainie. Le cœur de la bataille s’est déplacé vers l’Est, dans des zones structurellement vulnérables où persistent la majorité des cas : Tanganyika, Haut-Lomami, Sankuru, Nord- et Sud-Kivu. En assumant publiquement ce diagnostic, le gouvernement promet une réponse « systémique », déjà engagée, et portée au plus haut niveau par le président de la République. L’exécutif veut y voir le signe d’une reprise en main ambitieuse de la santé publique : une approche globale, axée sur la prévention, l’assainissement, la surveillance épidémiologique et le renforcement du système de soins.
La courbe du choléra « va vers sa fin ». L’assurance vient du ministre d’État en charge de la Santé, le Dr Roger Kamba, qui a présenté mercredi, devant les députés, un état des lieux détaillé de l’épidémie en République démocratique du Congo. Interpellé lors d’une question d’actualité par la députée Lady Yangotikala, il a dressé une cartographie actualisée de la situation, marquée par une évolution encourageante dans l’ouest du pays.
Selon lui, « quasiment tout l’Ouest est en train de se vider », une tendance attribuée à une meilleure maîtrise des foyers, au renforcement des capacités de surveillance et à la mobilisation des équipes sanitaires provinciales. La dynamique reste toutefois contrastée : la persistance de cas dans l’Est rappelle les défis structurels qui caractérisent cette région.
Un effort politique assumé
Dans les provinces du Tanganyika, du Haut-Lomami, du Sankuru, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le choléra continue de circuler dans des zones qualifiées d’« endémiques ». Malgré ce noyau résistant, la réponse gouvernementale se veut offensive. « Soyez rassurés, honorables, que la réponse systémique est en cours dans notre pays », a insisté le ministre.
Roger Kamba a rappelé que cette stratégie s’inscrit dans une orientation directe du chef de l’État. « Le Président de la République a décidé qu’on doit pouvoir améliorer la santé globale de notre population, et c’est ce que nous faisons », a-t-il affirmé, mettant en avant une approche intégrée : accès à l’eau potable, hygiène communautaire, prise en charge rapide, vaccination dans les zones prioritaires et coordination renforcée avec les partenaires internationaux.
Selon les données présentées, cette méthode commence à produire des effets visibles dans plusieurs provinces, où les courbes épidémiques s’infléchissent. Le gouvernement dit vouloir maintenir la vigilance, éviter les résurgences saisonnières et consolider les acquis d’une riposte qui ambitionne, à terme, d’éradiquer durablement le choléra au Congo.
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