En lançant, lundi 1ᵉʳ décembre, un vaste atelier de formation à l’intention des agents et cadres de son ministère, organisé en collaboration étroite avec le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), le ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya fixe un cap clair : professionnaliser l’institution, élever le niveau d’expertise interne et consolider la culture du respect des droits fondamentaux. Une démarche qui s’inscrit dans sa volonté affichée de transformer le ministère en acteur réactif, compétent et aligné sur les standards internationaux, à l’heure où les attentes citoyennes en matière de justice, de transparence et de protection des libertés ne cessent de croître.
À Kinshasa, le ministère des Droits humains s’est engagé dans une réforme interne qui passe d’abord par le renforcement des compétences. Ce lundi 1ᵉʳ décembre, son titulaire, Me Samuel Mbemba Kabuya, a donné le coup d’envoi d’un atelier de formation destiné aux agents et cadres, organisé en partenariat avec le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Dans une administration souvent confrontée à des défis de moyens et d’efficacité, le ministre a rappelé l’essentiel : « la mission du ministère est de veiller au respect et à la protection des droits humains ». Pour relever ce défi, chaque collaborateur doit, selon lui, maîtriser les bases juridiques et les mécanismes internationaux qui encadrent les libertés fondamentales.
« Nous venons de lancer l’atelier de renforcement des capacités en droits de l’homme pour les membres du cabinet du ministre et les différentes cellules et programmes qui travaillent avec le ministère », a expliqué Samuel Mbemba. Il a précisé que la formation couvrira « les différentes catégories des droits humains, les mécanismes de protection et de promotion au niveau national comme international », saluant l’appui du BCNUDH.
Le directeur pays du Bureau, le Dr Patrice Var, a souligné pour sa part « la collaboration constante » avec le ministère et l’engagement personnel du ministre dans la défense des droits humains.
Une orientation politique assumée
Au-delà du geste institutionnel, cette initiative porte une dimension politique claire : doter l’État d’un appareil administratif capable de documenter, prévenir et traiter les violations, dans un contexte national marqué par les conflits à l’Est, les tensions sociales et une forte demande de redevabilité publique. Le ministre entend ainsi construire une culture professionnelle unifiée autour des standards internationaux, là où les écarts de formation ont longtemps fragilisé l’action publique.
Prévu jusqu’au 3 décembre, l’atelier doit servir de point de départ à un cycle plus large de professionnalisation interne. Une manière, pour Samuel Mbemba, de démontrer que la transformation du secteur des droits humains commence par l’exemple, au cœur même de son ministère.
Infos27
