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Kinshasa
2 décembre, 2025 - 12:52:06
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Arbitrage international : Julien Paluku porte la voix de la RDC à la 3ᵉ réunion du CCRIE

Depuis Paris, où se tient la troisième réunion d’opérationnalisation du Centre consultatif pour le règlement des différends entre investisseurs et États, la République démocratique du Congo avance ses pions. En mission depuis le 30 novembre, le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, y porte une ambition claire : faire reconnaître la RDC comme acteur légitime et incontournable dans les mécanismes d’arbitrage international. Dans un contexte où les questions de gouvernance économique, d’attractivité des investissements et de souveraineté juridique s’imposent au cœur des politiques publiques, Kinshasa veut rompre avec sa marginalité historique et s’installer à la table où se négocient les règles du jeu. La candidature congolaise entend précisément incarner ce tournant stratégique, celui d’un État qui revendique désormais sa capacité à dialoguer d’égal à égal avec les grands forums internationaux et à sécuriser un environnement d’affaires longtemps miné par l’instabilité.

En mission depuis le 30 novembre, le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, représente la République démocratique du Congo à la troisième réunion d’opérationnalisation du Centre consultatif pour le règlement des différends entre les investisseurs et les États (CCRIE). Réunis dans la capitale française, juristes, experts et représentants gouvernementaux travaillent à finaliser les mécanismes qui doivent permettre aux pays en développement de renforcer leurs capacités dans les litiges liés aux investissements étrangers.

Pour la RDC, cette rencontre marque bien plus qu’une simple participation technique : elle constitue une étape stratégique dans sa volonté de s’inscrire durablement dans l’architecture mondiale de règlement des différends. « Notre pays ne peut plus rester un spectateur », glisse un conseiller du ministère, rappelant que Kinshasa a longtemps subi les arbitrages internationaux faute de maîtriser leurs codes.

Reprendre la main sur la souveraineté économique

Dans un contexte africain où les litiges opposant États et investisseurs se multiplient, la présence active de la RDC à Paris vise à rééquilibrer les rapports de force. Le gouvernement, engagé dans une politique de modernisation de son cadre juridique et de sécurisation des investissements, entend démontrer sa capacité à défendre ses intérêts tout en offrant une visibilité accrue aux investisseurs fiables.

Julien Paluku, chargé de porter la candidature de la RDC au sein des instances de gouvernance du futur centre, a insisté sur « la nécessité d’un appui technique équitable » pour les pays du Sud. Selon lui, le CCRIE doit devenir « un outil de justice économique », permettant aux États en développement de ne plus entrer dans les arbitrages internationaux en position défensive.

Les discussions parisiennes s’inscrivent également dans la volonté de Kinshasa de renforcer la diplomatie économique prônée par le président Félix Tshisekedi. Après plusieurs réformes dans les secteurs minier, énergétique et commercial, la RDC ambitionne de se doter d’un dispositif institutionnel conforme aux standards internationaux. L’objectif : réduire les risques juridiques, améliorer la confiance des partenaires privés et consolider un climat d’affaires encore fragile.

Infos27

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