Il y a des décisions qui rompent avec l’habitude et forcent le regard à se projeter. Le lancement, le 22 décembre 2025, de la Nouvelle Ville de Kinshasa à Maluku par Félix‑Antoine Tshisekedi relève de cette catégorie rare : celle des choix structurants. La tribune publiée par Julien Paluku Kahongya ne célèbre pas un effet d’annonce ; elle assume une orientation. Après des décennies d’urbanisation subie, la capitale congolaise entre dans l’ère de la planification. Le constat est connu, mais trop longtemps contourné : Kinshasa, mégapole de plus de 16 millions d’habitants, croît plus vite que ses infrastructures. La réponse esquissée aujourd’hui tranche avec les palliatifs du passé. À Maluku, l’État investit un champ clair : industrialiser pour urbaniser, produire pour désengorger, planifier pour durer. Les huit parcs industriels annoncés des hautes technologies à l’économie circulaire, de la transformation du bois aux industries pharmaceutiques, dessinent une diversification attendue. Les objectifs chiffrés donnent la mesure : 1 200 unités industrielles, 225 000 emplois, 75 000 hectares aménagés. C’est une promesse de souveraineté économique par la valeur ajoutée, et non par la rente. Cette stratégie appelle toutefois une vigilance active. Le succès dépendra de l’exécution : gouvernance foncière, énergie fiable, formation de la jeunesse, sécurité juridique des investisseurs. Mais l’élan est là. En liant urbanisme, industrie et emploi, le pouvoir public assume une vision cohérente, compatible avec la reconstruction nationale évoquée par le chef de l’État. Le temps n’est plus aux « solutions cosmétiques » ; il est à la constance. Reste l’essentiel : tenir le cap. Faire de Maluku un modèle reproductible, associer les collectivités, protéger l’environnement, garantir l’inclusion. Si ces exigences sont respectées, la RDC aura démontré qu’un pays longtemps empêché peut, par la planification et la discipline, convertir l’espérance en politique publique. L’histoire jugera. Mais, pour une fois, elle a matière à s’écrire au présent. Dans ce contexte, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a détaillé sa vision dans une publication que nous reproduisons ci-dessous.
Extension de la ville de Kinshasa : Tshisekedi rompt avec des décennies d’urbanisation subie, le miracle économique congolais en marche
Lors de l’adoption du Plan Directeur d’Industrialisation par le Gouvernement en juillet 2021, beaucoup de Congolais restaient sceptiques quant à la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi pour la renaissance de la RDC. Aujourd’hui, la réalité s’impose : après l’essor de la Zone Économique Spéciale (ZES) de Maluku, la zone KIN MALEBO s’apprête à devenir l’un des poumons industriels du pays d’ici quelques mois.
Ce lundi 22 décembre 2025, le Chef de l’État clôture l’année en beauté avec le lancement de la Nouvelle Ville de Kinshasa, située également dans la commune de Maluku.
Un pôle industriel multisectoriel
Ce projet ambitieux accueillera huit parcs industriels spécialisés : Haute technologie et électronique : production de Smartphones et robots industriels.
Économie circulaire : transformation des déchets et recyclage (métaux, plastiques, batteries).
Industries de transformation : bois, textile et matériaux de construction.
Secteurs stratégiques : lignes d’assemblage et produits pharmaceutiques.
Cette diversification permettra à la RDC de briser sa dépendance excessive aux importations et d’amorcer un basculement historique de son économie.
Des ambitions chiffrées (2025-2030)
Le projet vise des résultats concrets pour transformer le quotidien des Congolais : 1 200 unités industrielles installées d’ici 5 ans ; 225 000 emplois créés, dont 30 000 dès la première année, ciblant prioritairement la jeunesse qualifiée ; 75 000 hectares exploités, incluant 2 000 ha dédiés aux services publics (administration, écoles, hôpitaux, hôtels et logements).
Urbanisation : la fin de l’improvisation
Face aux défis d’une métropole de 16 millions d’habitants affichant une croissance démographique de 5,1 %, Kinshasa est en passe de devenir la plus grande ville d’Afrique. Pour le Président Tshisekedi, l’heure n’est plus aux « solutions cosmétiques ». La stratégie est claire : une urbanisation planifiée pour pallier l’urgence démographique.
« Le temps de l’improvisation est révolu. » Félix-Antoine Tshisekedi
Un message d’unité et de reconstruction
En recevant son trophée de « Grand Bâtisseur » le 19 décembre dernier à la Cité de l’Union Africaine, le Chef de l’État a rappelé que la libération de l’Est des mains des prédateurs s’accompagne d’un vaste programme de reconstruction nationale. Quiconque choisit la paix plutôt que la guerre pourra s’épanouir en accompagnant cette vision salvatrice.
Vive la République !
Julien Paluku Kahongya
Ministre du Commerce Extérieur

