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Kinshasa
22 novembre, 2024 - 13:34:00
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Malversations financières : vers la création d’un Parquet financier en RDC

Le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, demeure inflexible dans sa volonté d’éliminer tous ceux qui persistent à entraver les efforts déployés pour assainir les finances publiques de l’État. Cette lutte, à laquelle il a donné vie à travers l’Inspection Générale des Finances (IGF), agissant comme un « chien de garde » pour détecter et neutraliser les individus perpétuant les pratiques néfastes du passé, se concrétise par des mesures concrètes. En se basant sur les rapports de missions d’encadrement réalisées par l’Inspection Générale des Finances, aussi bien pour les dépenses publiques de manière générale, que pour celles des entreprises et établissements publics en particulier, le président de la République, ayant identifié de nombreuses irrégularités, envisage de nouvelles actions. Lors de la deuxième réunion ordinaire du Conseil des ministres, le vendredi 21 juin à la cité de l’Union africaine à Kinshasa, le président Félix-Antoine Tshisekedi a encouragé la Première ministre à instruire le ministre de la Justice et Garde des Sceaux d’étudier la mise en place d’un Parquet financier. Ce Parquet serait spécifiquement dédié à la répression des infractions liées aux malversations financières. Les actions en cours démontrent clairement que le chef de l’État est prêt à aller jusqu’au bout pour traquer et sanctionner sévèrement les responsables des détournements de deniers publics, dans le but de restaurer la confiance de la population envers les institutions étatiques.

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a présidé, le vendredi 21 juin 2024, à la cité de l’Union africaine à Kinshasa, la deuxième réunion ordinaire du Conseil des ministres du gouvernement de la République. Au cours de cette séance, il a abordé plusieurs mesures essentielles visant à encadrer les dépenses publiques et à combattre la malversation des deniers publics.

D’après le compte-rendu fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le chef de l’État s’est basé sur les rapports des missions de supervision effectuées par l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour souligner de nombreuses irrégularités dans la gestion des finances publiques, tant au niveau des dépenses générales que celles des entreprises et des établissements publics. Il a mis en lumière divers dysfonctionnements, tels que le non-respect des textes légaux et réglementaires régissant les finances publiques, la violation des règles d’exécution des dépenses, le non-respect de la procédure de la chaîne de la dépense, ainsi que des irrégularités dans les marchés publics.

« Il est inacceptable que cette situation sape les efforts consentis pour assainir les finances publiques de l’État et permettre une gestion responsable des engagements définis dans le budget », a-t-il déclaré.

Par conséquent, le président de la République a vivement condamné ces pratiques qui alimentent la corruption, le détournement de fonds et l’enrichissement illicite, au détriment de la population.

Afin de remédier à cette situation, il a chargé l’Inspecteur Général des Finances de transmettre les rapports pertinents à la Première ministre. Celle-ci a été encouragée à collaborer avec les membres du gouvernement, la Banque centrale du Congo et les mandataires publics, y compris ceux des régies financières, afin de suivre et de mettre en œuvre les recommandations de l’IGF concernant l’encadrement des recettes et des dépenses publiques.

La Première ministre devra également veiller à ce que le ministre du Portefeuille établisse des contrats bien structurés pour les mandataires publics des entreprises, facilitant ainsi leur évaluation. De plus, elle a reçu pour instruction de demander au ministre d’État, ministre de la Justice, de réfléchir à la création d’un Parquet financier spécialisé dans la répression des infractions liées aux détournements de fonds publics.

Préserver les progrès réalisés

Le chef de l’Etat a souligné l’importance de préserver les progrès réalisés durant cette période de contrôle et a annoncé qu’une évaluation complète des recommandations serait réalisée dès le début de l’année 2025. Cette démarche vise à renforcer la transparence et la rigueur dans la gestion des finances publiques, dans le but de restaurer la confiance de la population envers les institutions étatiques.

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