Face à la recrudescence des naufrages sur les voies fluviales et lacustres de la République Démocratique du Congo, le Président de la République réaffirme l’urgence de renforcer la sécurité de navigation. Après le dernier drame sur le Lac Kivu, le Gouvernement est appelé à intensifier les contrôles, démanteler les ports clandestins, et garantir la conformité des embarcations, afin de prévenir de nouvelles tragédies et de protéger la vie des citoyens.
La sécurité de la navigation fluviale et lacustre en République démocratique du Congo (RDC) s’impose comme une urgence nationale, face à la récurrence des drames maritimes qui endeuillent régulièrement le pays. Le dernier incident en date, survenu le 3 octobre 2024, a vu le chavirement d’une embarcation sur le Lac Kivu, entraînant la mort et la disparition de nombreux compatriotes. Cet événement tragique a de nouveau mis en lumière les défis majeurs auxquels sont confrontées les autorités dans la gestion de la sécurité sur ces voies navigables.
Lors du 17ème Conseil des Ministres, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a réaffirmé son engagement envers les familles éprouvées, exprimé sa profonde compassion et invitant le Gouvernement à leur apporter tout le soutien nécessaire. Sous la conduite de la Première Ministre, Judith Suminwa, il a été demandé aux autorités de ne ménager aucun effort pour accompagner les victimes de ce drame et prévenir la répétition de tels accidents.
En effet, ces naufrages tragiques révèlent de graves lacunes en matière de régulation et de surveillance sur les voies fluviales et lacustres. Le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a ainsi été chargé de renforcer les capacités des services étatiques responsables, notamment le Commissariat fluvial et les unités de patrouille. Ces services doivent disposer de moyens accumulés pour assurer une surveillance continue et une intervention rapide sur l’ensemble du réseau fluvial et lacustre du pays.
Outre les mesures urgentes, une attention particulière a été accordée à la nécessité d’un contrôle rigoureux de la construction et de la maintenance des embarcations.
Le Président de la République a insisté sur l’importance de suivre de près toutes les étapes, de la conception à la mise en service des bateaux et baleinières. Il a également souligné l’urgence de lutter contre les ports clandestins, qui représentent une menace directe pour la sécurité des voyageurs et des marchandises transportées.
Sur le plan humanitaire, le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité a été mandaté pour coordonner les interventions en faveur des victimes, tout en veillant à préserver leur dignité. Cet accompagnement doit se faire dans le respect du cadre humanitaire et en assurant une prise en charge adéquate des rescapés et des familles des disparus. Cette gestion humanitaire s’inscrit dans une logique de solidarité nationale, où l’État se montre à la hauteur des attentes des citoyens affectés par ces tragédies récurrentes.
Enfin, afin d’assurer un suivi efficace des mesures prises, un rapport détaillé est attendu à la prochaine réunion du Conseil des Ministres. Ce document devra faire état des progrès réalisés, des obstacles rencontrés, et des actions supplémentaires à entreprendre pour renforcer la sécurité de la navigation.
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