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Kinshasa
16 novembre, 2024 - 22:23:59
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Ewanga plaide pour une nouvelle Constitution comme fondement de la 4ème République

Jean-Bertrand Ewanga s’affirme aujourd’hui comme un ardent défenseur d’une réforme constitutionnelle essentielle pour la République démocratique du Congo (RDC). Dans un entretien exclusif accordé à Infos27, il plaide en faveur de l’élaboration d’une nouvelle Constitution pour la quatrième République, dénonçant l’obsolescence du texte actuel qui, selon lui, facilite une ingérence étrangère et ne garantit pas l’intégrité nationale. Ewanga a mis en lumière les injustices engendrées par le système politique issu de cette Constitution, en mettant en évidence les dérives liées au cumul des mandats et à la corruption, tout en appelant à l’établissement d’un régime présidentiel fort et à une réorganisation du paysage législatif congolais. Il préconise le remplacement de l’actuelle Constitution par un texte qui réaffirme la Loi Bakajika, stipulant que le sol et le sous-sol appartiennent à l’État, une initiative qu’il souhaite voir mise en œuvre sans ingérence étrangère. Concernant la durée des mandats présidentiels, Ewanga propose un mandat de sept à dix ans, renouvelable une fois, afin de permettre au Président de déployer un véritable programme de développement. Selon lui, dans un pays en développement comme la RDC, cette période est cruciale pour établir des bases solides en matière d’infrastructures.

Ancien porte-parole du Rassemblement de l’Opposition, Jean-Bertrand Ewanga, qui a été condamné en septembre 2014 à une peine d’un an de prison pour offense au chef de l’État, au lendemain d’une manifestation d’opposition à Kinshasa destinée à dénoncer toute initiative visant à modifier la Constitution pour permettre à Joseph Kabila de se maintenir en poste au-delà de 2016, partage aujourd’hui la vision d’une réforme constitutionnelle indispensable pour la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un entretien exclusif avec Infos27, l’actuel président du Conseil d’Administration de Congo Airways, soutient sans ambages l’idée d’une Constitution qui servirait de fondement à la quatrième République, soulignant que la Constitution actuelle est obsolète et inadaptée à la réalité du pays.

Dans son analyse, il exprime des préoccupations profondes sur les conséquences de la Constitution mise en place dans un contexte de conflit, notant que cette dernière permet une trop grande intrusion de forces extérieures dans les affaires nationales. Selon lui, l’article 217 constitue un danger majeur, car il laisse entendre une possibilité de céder une partie de la souveraineté nationale. Il évoque les 52 généraux rwandais qui se trouvèrent autrefois sur le sol congolais, illustrant les failles d’une Constitution qui ne protège pas l’intégrité nationale.

Mettre fin au cumul des mandats politiques

Ewanga ne s’arrête pas là. Il met en lumière les injustices liées au cumul des mandats politiques et à la corruption qui gangrène le système issu de cette Constitution. Pour lui, les élections indirectes, notamment celles des gouverneurs et des sénateurs, sont devenues des mécanismes de corruption à grande échelle, où des individus accumulent un pouvoir disproportionné. Il dénonce les pratiques qui ont permis, par exemple, à un seul homme d’affaires de contrôler 15 députés dans une province, interrogeant la validité d’élections dites multipartites.
En critiquant le modèle politique hérité des conflits passés, Ewanga appelle à une fonte radicale. Il souligne que l’autorité de l’État doit d’abord se manifester au niveau local, dans les communes et les secteurs, des entités souvent abandonnées par des politiques indifférentes. Il félicite d’ailleurs le vice-Premier ministre Lihau pour ses efforts visant à éradiquer la pratique du cumul des matricules à l’État.

Une nouvelle Constitution affirmant la Loi Bakajika

Ewanga plaide pour que la Commission pluridisciplinaire chargée de réformer la Constitution soit composée de patriotes, capable de donner au pays un nouvel instrument législatif adapté aux aspirations du peuple. Il appelle à un remplacement de l’actuelle Constitution par un texte qui affirme la Loi Bakajika, stipulant que le sol et le sous-sol appartiennent à l’État. Cette démarche, selon lui, doit se faire sans ingérence étrangère.

En ce qui concerne la durée des mandats présidentiels, Ewanga propose un mandat de sept à dix ans, renouvelable une fois, pour permettre au Président de mettre en œuvre un véritable programme de développement. Il soutient que, dans un pays en développement comme la RDC, ce laps de temps est essentiel pour poser des bases solides en matière d’infrastructures.
Enfin, il préconise un régime présidentiel fort, où le chef de l’État, élu par le peuple, serait entièrement responsable de la nomination de son gouvernement et des dirigeants territoriaux. Il préconise également une réduction du nombre de députés et d’un Sénat composé d’experts et d’anciens responsables, afin de garantir une représentation efficace et éclairée.

Infos27

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