La « Loi Tshiani de père, de mère et d’épouse » pourrait redéfinir les règles de l’État en réservant l’accès aux fonctions régaliennes aux citoyens congolais nés de parents congolais. Cette initiative prend forme dans un contexte où le président Félix Tshisekedi, lors de son discours à Kisangani, a signalé son ouverture à une révision constitutionnelle, offrant ainsi une fenêtre d’opportunité pour concrétiser ce projet. S’appuyant sur cette dynamique, le professeur Noël K. Tshiani a dévoilé un plan de réforme en profondeur, visant à redessiner le paysage politique et institutionnel de la RDC. Parmi les 16 propositions qu’il avance figurent la suppression des institutions jugées coûteuses, comme le Sénat et les assemblées provinciales, l’adoption de l’anglais comme seconde langue officielle, la réduction du nombre de partis politiques à quatre, ainsi qu’une interdiction stricte du tribalisme, qu’il considère comme un frein à l’unité nationale. Pour Tshiani, ce projet de réforme, et en particulier la « Loi Tshiani », est nécessaire pour protéger les hautes fonctions de l’État des infiltrations étrangères qu’il accuse d’affaiblir la souveraineté et de compromettre la stabilité de la nation.
Face aux risques grandioses d’infiltrations étrangères au sein des institutions de la République démocratique du Congo, le professeur Noël K. Tshiani Muadiamvita a mis en avant sa proposition de loi dite « Loi Tshiani de père, de mère et d’épouse ». Cette initiative vise à restreindre l’accès aux fonctions régaliennes de l’État aux citoyens nés de parents congolais, dans le but de préserver la souveraineté et l’intégrité du pays. Pour Tshiani, la mise en œuvre de cette loi nécessiterait une révision de la Constitution, une perspective d’autant plus envisageable à la suite de la récente déclaration du président de la République, Félix Tshisekedi, à Kisangani, où il a évoqué l’opportunité de réformes constitutionnelles.
Lors du quatrième colloque interdisciplinaire tenu à Ngandajika, dans la province de Lomami, du 30 octobre au 3 novembre, Noël K.Tshiani a exposé en détail ses propositions de révision constitutionnelle, suggérant 16 changements majeurs pour renforcer les fondements de l’État et rationaliser ses institutions. Parmi ces propositions figurent des réformes de grande envergure, telles que l’adoption de l’anglais comme seconde langue officielle, la réduction du nombre de partis politiques à quatre maximum, et la réduction de la taille du gouvernement à 25 ministres. Il propose également la suppression des institutions jugées budgétaires et redondantes, comme le Sénat, les assemblées provinciales, et le Conseil Économique et Social, dans l’optique de rediriger les fonds vers des projets à impact social et économique.
Les propositions de Tshiani s’attaquent également à des aspects sensibles, comme l’interdiction du tribalisme et l’interdiction de la circulation des dispositifs étrangers pour renforcer l’économie nationale. Il suggère par ailleurs de nommer directement les gouverneurs de provinces et les administrateurs de territoires, ainsi que d’abolir le mode de contrôle indirect pour ces fonctions, qu’il considère comme une porte ouverte à la corruption.
En matière de gouvernance, il recommande de fixer un délai de 30 jours pour la désignation et l’investiture du Premier ministre après l’élection présidentielle.
La « Loi Tshiani de père, de mère et d’épouse » fait partie intégrante de cette réforme. Elle limiterait aux seuls Congolais d’origine l’accès aux fonctions régaliennes de l’État pour contrer les infiltrations étrangères qui, selon Tshiani, affaiblissent la souveraineté nationale. Son analyse est basée sur le contexte des conflits récurrents à l’Est de la RDC, qui ont provoqué des millions de morts et des déplacements de populations, tout en plongeant le pays dans une situation de dépendance envers la communauté internationale. Il affirme que les solutions de paix dictées de l’extérieur n’ont fait que fragiliser davantage l’État, le rendant moins apte à répondre aux aspirations de la population.
Le professeur Tshiani déplore également la présence d’infiltrations au sein de l’armée, de la police, et des institutions publiques et privées, qu’il qualifie de « suicidaires » pour le pays. Selon lui, cet état de fait a réduit la RDC à une position de dépendance extérieure, minant son potentiel de développement autonome et sa capacité à faire face aux enjeux de souveraineté.
Les propositions de Tshiani, y compris l’adoption du principe d’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine et le retour à une élection présidentielle à deux tours, sont présentées comme des moyens de réaffirmer l’identité congolaise et de revitaliser un État affaibli par les ingénieurs étrangers et la corruption.
Pour lui, cette révision constitutionnelle est non seulement urgente, mais nécessaire pour faire face aux défis socio-politiques et économiques de la RDC, en renforçant la cohésion nationale et l’autonomie de l’État dans la conduite de ses affaires.
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