Le programme sino-congolais d’infrastructures en République démocratique du Congo fait face à trois obstacles majeurs identifiés lors d’une séance de travail à Kinshasa, lundi 4 novembre. Le ministre d’État en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro, a mis en lumière des défis liés au financement des études techniques, à la sous-traitance locale et au décaissement des fonds, compromettant ainsi l’avancement de ce projet crucial pour le désenclavement et le développement économique du pays.
Trois principaux obstacles freinant la mise en œuvre du programme sino-congolais d’infrastructures en République démocratique du Congo ont été identifiés, lors d’une séance de travail tenue lundi 4 novembre à Kinshasa, le ministre d’État en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro. Cette rencontre, qui a réuni des représentants de Sicomines, de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et de l’entreprise SISC SA, chargée des rocades périphériques de Kinshasa, visait à faire le point sur les avancées et les défis de ce partenariat crucial pour le développement des infrastructures de la République démocratique du Congo.
Le ministre Alexis Gisaro a souligné que le financement des études techniques constitue le premier obstacle à surmonter. Ces études sont pourtant indispensables pour garantir la viabilité et l’efficacité des travaux envisagés. Selon les termes des accords initiaux, les études devaient être financées et finalisées avant le début des travaux. Cependant, les fonds nécessaires à cette étape ne sont pas encore disponibles, retardant de manière significative le lancement effectif du projet. Ce retard pourrait affecter la précision et la qualité des travaux finaux, engendrant potentiellement des surcoûts et des problèmes de planification.
La question de la sous-traitance, qui concerne principalement l’implication des entreprises locales, représente le deuxième obstacle majeur. Dans le cadre de ce partenariat sino-congolais, il est essentiel que des entreprises congolaises puissent participer activement aux travaux. Cependant, des difficultés subsistent en termes d’allocation des contrats de sous-traitance aux sociétés nationales, ce qui pose des questions sur l’engagement du projet envers l’économie locale. Alexis Gisaro a insisté sur la nécessité d’un cadre clair et équitable pour la sous-traitance, qui permettrait non seulement d’impliquer les entreprises congolaises mais aussi de renforcer les compétences locales et de maximiser les retombées économiques pour le pays.
Le troisième obstacle majeur réside dans l’organisation et le respect du calendrier de décaissement des fonds. En vertu des accords, 30 % du coût total du projet devait être versé dès la signature du contrat entre le gouvernement congolais et SISC SA. Cependant, cette clause n’a pas été respectée, ce qui a engendré des difficultés dans l’avancement des travaux. Alexis Gisaro a appelé Sicomines à honorer ses engagements financiers afin de permettre le démarrage effectif du projet et éviter d’autres retards coûteux.
Face à ces difficultés, le ministre a insisté sur l’urgence pour les partenaires du projet, en particulier Sicomines, de respecter leurs engagements pour garantir la mise en œuvre des travaux d’infrastructure prévus. Il a également souligné que ces projets revêtent une importance capitale pour désenclaver Kinshasa, améliorer la connectivité et soutenir le développement économique de la RDC.
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