À Kinshasa, les États généraux de la Justice offrent une opportunité historique de transformer le système judiciaire de la RDC. Le professeur émérite Nyabirungu Songa a vigoureusement plaidé pour une révision complète du Code pénal congolais, dénonçant l’inadéquation d’un texte hérité de l’époque coloniale face aux enjeux actuels. Pour lui, seul un droit pénal moderne et adapté à la souveraineté de la RDC pourra restaurer l’équité et l’autorité de la justice, essentielles pour affronter la criminalité contemporaine et répondre aux attentes de la société congolaise.
Aux États généraux de la Justice, en cours à Kinshasa, le professeur émérite Nyabirungu Songa a lancé un appel fort en faveur d’une refonte du Code pénal congolais pour mieux répondre aux défis modernes de la justice en République démocratique du Congo. Ce dernier a souligné que le maintien d’un code pénal hérité de l’époque coloniale nuit à l’équité et à l’indépendance de la justice congolaise. « La solution, c’est d’adapter notre code pénal aux situations actuelles », a-t-il affirmé, en rappelant l’importance d’un droit pénal qui soit à l’image des réalités d’un État souverain, apte à défendre les droits de ses citoyens et à punir efficacement les infractions.
Selon lui, un nouveau code pénal doit aller au-delà d’une simple révision des textes existants : il doit intégrer des éléments essentiels, comme l’incorporation des acquis jurisprudentiels qui permettraient d’établir des normes claires et adaptatives pour des situations inédites. Le professeur Nyabirungu Songa soutient que la justice ne peut atteindre sa plénitude si elle se limite à des lois obsolètes, qui peinent à encadrer la criminalité moderne, à protéger efficacement les victimes, ou encore à répondre aux défis de la délinquance économique et numérique.
Ces assises, qui se déroulent jusqu’au 13 novembre, visent une refonte globale du système judiciaire pour redorer l’image de la justice en RDC, souvent entachée par des accusations de corruption et de partialité. Des réformes profondes, incluant une restructuration du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), sont attendues pour restaurer l’autorité morale de la justice et garantir son indépendance. Ce chantier inclut des débats majeurs sur l’intégrité et la formation des magistrats, la gestion des ressources humaines, et les dispositifs de contrôle et de discipline des agents de la justice.
Les États généraux de la Justice constituent ainsi une plateforme décisive pour initier des transformations profondes et adaptées aux exigences contemporaines, et cette proposition du professeur Nyabirungu Songa est un pas important vers une justice plus équitable et véritablement indépendante.
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