Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a salué avec force la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, intervenue à Washington sous l’égide des États-Unis. Dans un message rendu public lundi 30 juin, jour de la fête de l’indépendance congolaise, le speaker de la Chambre basse du Parlement a rendu hommage aux pionniers de la Nation, tout en inscrivant ce nouvel accord dans la continuité de la lutte pour la dignité et la souveraineté du pays.
« Après trois décennies d’une guerre injuste », a rappelé Vital Kamerhe, marquées par des millions de morts et de déplacés dans l’Est du pays, l’heure est venue de « rompre, de manière définitive et durable, le cycle de la violence, des traumatismes et des humiliations ». À ses yeux, la signature de l’accord de Washington représente un « jalon majeur » dans la quête d’une réponse politique à la crise, et offre « l’espérance d’une réponse économique et sociale appropriée ».
Soutien sans réserve à Tshisekedi
Fidèle allié du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi depuis 2018, Vital Kamerhe n’a pas manqué de souligner le rôle central du président congolais dans cette avancée. Il l’a salué comme « le principal artisan » de cet accord que « l’histoire retiendra », et a insisté sur l’importance de prêter une oreille attentive aux souffrances des populations de l’Est du pays, toujours soumises à des violences chroniques. « Ils ne demandent que de vivre en paix sur leurs terres riches et belles », a-t-il lancé.
Convaincu que « les prochaines étapes seront conduites avec la même sagesse et la même dextérité », le président de l’Assemblée nationale a vu dans cet accord la main de Dieu et une réponse à une prière collective. Il a toutefois mis en garde contre les obstacles persistants à la paix, évoquant les « menaces, calomnies, accusations injustes » et autres « tributs » que doivent parfois consentir ceux qui défendent cette cause.
Appel à la cohésion nationale
Dans un ton grave, Vital Kamerhe a appelé à une mobilisation de toutes les forces vives du pays pour préserver l’unité nationale. « L’appartenance à la Nation est la seule identité qui vaille en temps de crise », a-t-il martelé, exhortant à « dépasser les égos » et à « faire primer l’intérêt supérieur de la Nation ». Selon lui, seule cette voie permettra de « mériter la confiance du peuple » et de « préserver l’honneur de la RDC face à l’histoire ».
Le président de l’Assemblée a également interpellé les leaders religieux, qu’il exhorte à « faire triompher l’agenda de la paix, de l’unité et de l’amour fraternel », bénéficiant de l’écoute du chef de l’État. Et de conclure en adressant ses pensées aux populations encore sous occupation dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri : « Tous les efforts déployés n’ont d’autre finalité que de leur garantir, enfin, le retour d’une paix juste et durable. »
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