Critiqué pour sa vision, polémique de résoudre la notion du genre en République démocratique du Congo (RDC), le candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, Dénis Mukwege, sort enfin de son silence.
Au cours d’une rencontre organisée avec la jeunesse à Kinshasa, le prix Nobel de la paix a indiqué, dimanche 22 octobre 2023 « qu’il n’est donc nullement question de sexualité comme l’ont prétendu certains esprits qui ne manquent pas d’occasion pour mentir. »
De ce fait, il a signifié son entendement de la notion du genre, en ces termes : « tout le monde connait mon combat pour les droits de la femme et c’est pour moi le combat essentiel dans notre société où la femme est souvent à la dernière place dans l’attribution des responsabilités dans la gestion de la société en formation égale et à responsabilité égale. Homme et femme doivent prétendre au même traitement et à une égalité salariale et une considération similaire. Je pense mettre ainsi un terme à la polémique que certains ont tenté sans succès de lancer. Est-ce qu’une mauvaise source peut jaillir de l’eau potable ? La réponse est donc non », a-t-il expliqué.
Pour rappel, cette polémique a commencé lors de la déclaration du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi faite autour de ce sujet, lors du dépôt de sa candidature pour l’élection présidentielle de cette fin d’année, au Bureau de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Je voudrais à travers vous, mettre en garde notre population face aux candidats de l’étranger. J’ai parlé de notre envie, notre ambition de devenir indépendant sur le plan économique mais faites très attention. Ne craignez rien, parce que vous êtes les plus forts. Le peuple a toujours raison et donc, les candidats de l’étranger vous les reconnaîtrez par leur langage. Ils vont vous amener des concepts venus d’ailleurs. On a entendu certains parler de la notion du genre, en République démocratique du Congo nous n’avons pas de problème d’orientation sexuelle », avait-il déclaré.
C’est quoi la notion du genre ?
La difficulté pour Dénis Mukwege à convaincre c’est que le genre évoqué ne peut que laisser penser à la conception étendue de ce terme dès lors qu’en RDC déjà, les principes d’égalité et de non-discrimination figurent aussi bien dans la Constitution que dans les instruments internationaux auxquels le pays est signataire.
De ce point de vue, que viendrait encore faire la notion du « genre » qui bien au-delà des explications de Mukwege, reste un concept de l’identité de chaque individu en fonction de son sexe biologique.
Aujourd’hui, à travers cette notion, les sociétés occidentales parlent également des personnes transgenres, ou trans, dans ce concept de « genre ». C’est dire ces sociétés occidentales s’adaptent et entendent imposer aux autres sociétés du monde cette identité de « trans », un genre qui s’écarte des attentes traditionnelles reposant sur le sexe assigné à la naissance. Donc, des personnes transgenres ne se reconnaissent pas dans le système binaire homme/femme. Mukwege devra davantage éclairer…
CK