En République démocratique du Congo, l’accès à l’eau potable entre dans une phase décisive. Avant le 15 novembre, le gouvernement s’apprête à lancer un vaste appel d’offres pour la construction d’infrastructures d’alimentation en eau dans le Kwilu, le Kasaï, le Kasaï-Central et le Kasaï Oriental. Anticipant cette étape clé, le ministère des Ressources hydrauliques et Électricité, via la Cellule d’Exécution des Projets-Eau (CEP-O), a réuni à Kinshasa les acteurs publics et privés du secteur autour d’un atelier de mobilisation soutenu par la Banque mondiale. Objectif : préparer les entreprises à répondre efficacement aux exigences techniques et financières du Programme d’accès aux services d’eau et d’assainissement (PASEA), l’un des piliers de la politique sociale du président Félix Tshisekedi.
En amont du lancement d’un appel d’offres prévu avant le 15 novembre, le gouvernement congolais a réuni, vendredi 31 octobre, entreprises, partenaires et institutions financières autour d’un atelier stratégique à Kinshasa. Organisée par la Cellule d’Exécution des Projets-Eau (CEP-O) avec l’appui de la Banque mondiale, la rencontre marque une étape cruciale du Programme d’accès aux services d’eau et d’assainissement (PASEA).
Soutenu par l’Association internationale pour le développement (IDA), le PASEA vise à améliorer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, dans un pays où plus de la moitié de la population n’a pas encore accès à ces services essentiels. « Deux marchés sont prêts à être lancés : le premier concerne la ville de Tshikapa, pour environ 45 millions de dollars ; le second regroupe les villes de Kikwit, Mangai, Luebo, Mweka, Dimbelenge, Luiza, Lusonge et Tshibote », a indiqué Philippe Lumeka Ditalua, coordonnateur de la CEP-O.
L’atelier a permis de présenter aux soumissionnaires potentiels les exigences techniques, les modalités de passation des marchés et les nouvelles dispositions réglementaires introduites en février 2025. Il s’agissait aussi d’encourager la transparence et la participation d’entreprises locales, afin de renforcer les capacités nationales dans la gestion des infrastructures hydrauliques.
Un programme structurant pour le développement social
Le PASEA, conçu en quatre phases, débutera dans les provinces du Kwilu, du Kasaï, du Kasaï-Central et du Kasaï Oriental. Les phases suivantes s’étendront au Kongo-Central, à la Lomami, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et à l’Ituri, avant une mise à l’échelle nationale. Outre la construction des réseaux d’eau, le programme prévoit la réhabilitation des systèmes d’assainissement dans les écoles, centres de santé et lieux publics.
Pour le gouvernement, ce projet s’inscrit pleinement dans la vision du président Félix Tshisekedi, qui fait de l’accès à l’eau et à l’énergie un levier de dignité et de cohésion sociale. « L’eau, c’est la vie, mais aussi la santé, l’éducation et la croissance », a rappelé un représentant du ministère, soulignant que chaque infrastructure mise en service constitue une victoire contre la pauvreté et les inégalités territoriales.
Avec le soutien de la Banque mondiale et la mobilisation du secteur privé, la RDC espère franchir une étape décisive vers un développement plus inclusif et durable.
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