Sous le couvert paisible de Kisangani, au cœur de la Tshopo, la Banque centrale du Congo (BCC) engage une réflexion de fond sur son avenir. L’institution monétaire a choisi la ville du fleuve pour abriter une retraite stratégique destinée à redéfinir ses priorités et son plan d’action pour les années à venir. Objectif : évaluer ses performances, repenser sa gouvernance et adapter ses missions aux défis économiques d’un pays en pleine mutation. Pour le gouverneur de la BCC, André Wameso, cette retraite doit permettre à la Banque de « se développer et de remplir pleinement ses missions constitutionnelles et régaliennes ». En plaçant cette rencontre sous le signe de la rigueur et de la projection, la BCC entend se doter d’une feuille de route ambitieuse, à la hauteur des attentes d’une économie congolaise en quête de stabilité et de crédibilité.
La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, a été choisie vendredi par la Banque centrale du Congo (BCC) pour accueillir une retraite de réflexion stratégique consacrée à l’élaboration de son plan de développement institutionnel pour les prochaines années.
« On va tenir, à Kisangani, une retraite de réflexion sur le plan stratégique de la Banque centrale. Faire un état des lieux, analyser la situation de l’institution et définir le plan stratégique qui doit permettre à la Banque centrale de se développer et de remplir ses missions constitutionnelles et régaliennes », a déclaré André Wameso, gouverneur de la BCC, à l’issue d’une audience accordée par le gouverneur intérimaire de la province, Ghislain Mogenya Baraka.
Cette rencontre, qui réunit les principaux cadres et experts de l’institution monétaire, marque une étape décisive dans la modernisation de la gouvernance de la BCC, confrontée à la nécessité d’adapter ses instruments de politique monétaire aux mutations économiques et financières du pays.
Un tournant pour la gouvernance monétaire
Selon plusieurs sources proches du dossier, la retraite doit déboucher sur la définition d’une feuille de route quinquennale, intégrant notamment la digitalisation des services, le renforcement de la supervision bancaire et l’amélioration de la transparence financière.
Pour Kisangani, cette initiative représente également un symbole fort de décentralisation institutionnelle, la capitale congolaise cédant pour quelques jours la place à une ville du nord-est, longtemps marginalisée des grands débats économiques.
« C’est une fierté pour la province de la Tshopo d’accueillir la Banque centrale et de participer, ne serait-ce qu’indirectement, à la réflexion sur l’avenir économique du pays », a déclaré le gouverneur intérimaire Ghislain Mogenya, saluant une « marque de confiance » envers Kisangani et ses institutions locales.
À travers cette retraite, la Banque centrale du Congo affiche sa volonté de rompre avec les routines administratives et de construire une vision cohérente et durable, à la fois centrée sur la stabilité monétaire et ouverte aux innovations financières.
Une ambition à la mesure d’un pays qui cherche à consolider les bases d’une croissance inclusive et d’une souveraineté économique retrouvée.
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