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13 novembre, 2025 - 04:14:45
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Kisangani : la BCC pose les fondations de son “Plan stratégique de renaissance”

À Kisangani, du 8 au 10 novembre, cœur historique du fleuve et miroir de la résilience congolaise, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a tenu la retraite stratégique du Conseil dans une atmosphère de réflexion et de renaissance. Trois jours durant, entre diagnostic interne, échanges avec le personnel et hommage aux victimes du Génocost, le Gouverneur a voulu associer rigueur économique et mémoire nationale. Le choix de Kisangani, loin de Kinshasa, traduit une volonté claire de redéployer la BCC sur tout le territoire et de restaurer sa proximité avec les citoyens. Lundi, jour de finalisation et de clôture, a scellé la naissance du “Plan stratégique de Kisangani”, une vision d’une Banque centrale enracinée dans le territoire, souple face aux tempêtes monétaires et résolue à replacer la stabilité financière au cœur du destin collectif.

À Kisangani, cœur historique du fleuve et miroir de la résilience congolaise, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a choisi d’ancrer la retraite stratégique du Conseil dans une atmosphère de réflexion et de renaissance. Ce déplacement hors de Kinshasa, hautement symbolique, s’inscrit dans une volonté de redéployer l’institution d’émission dans toutes les provinces et de restaurer son image auprès du public.

Entre visites de terrain, échanges directs avec le personnel, et hommage rendu aux victimes du Génocost, le gouverneur a voulu marier rigueur économique et mémoire nationale. « Le Plan stratégique de Kisangani », comme il l’a baptisé, incarne cette vision d’une BCC enracinée dans le territoire, mais capable de souplesse et d’adaptation face aux tempêtes monétaires. Une manière assumée de conjuguer stabilité financière et devoir de mémoire, pour replacer la Banque centrale au cœur du destin collectif.

Trois jours de réflexion et de relance institutionnelle

Ouverte le samedi 8 novembre, la retraite du Conseil de la BCC a rassemblé durant trois jours l’ensemble des directeurs, chefs de départements et responsables provinciaux. Les deux premières journées ont été consacrées à la revue des performances internes et à la définition des axes du futur plan quinquennal, tandis que la journée du lundi 10 novembre a été dédiée aux travaux de finalisation et de clôture.

Le choix de la capitale de la Tshopo, à plus de 1 500 kilomètres de Kinshasa, n’a rien d’anodin : il traduit la volonté du Gouverneur Wameso de « redorer l’image de la BCC en provinces » et de restaurer ses fonctions pleines de banque d’émission nationale.

Lors de sa visite à la Direction provinciale, le Gouverneur a échangé avec la délégation syndicale et le Directeur provincial. Les intervenants ont salué « le sens de l’écoute et la rigueur de gestion » du Top Management, citant notamment l’organisation d’un sondage interne sur la perception de l’institution. Le responsable local a, quant à lui, comparé la détermination du Gouverneur à celle des pêcheurs Wagenia, capables de défier les rapides du fleuve Congo par adresse et courage — une métaphore d’une politique monétaire conduite avec précision et équilibre.

Le Gouverneur Wameso a annoncé que le futur Plan stratégique de Kisangani inclura la réhabilitation du bâtiment provincial, le renforcement des effectifs et la dotation d’un nouveau fourgon de convoyage de fonds. « La Banque centrale doit redevenir présente et visible partout où bat le cœur économique du pays », a-t-il insisté.

Un symbole vivant : le cocotier de la résilience

IMG 20251110 WA0041Dans un geste à la fois écologique et symbolique, André Wameso a planté un cocotier devant l’entrée principale de la Direction provinciale. « Le cocotier ploie mais ne se brise pas », a-t-il rappelé, y voyant l’image d’une politique monétaire capable d’absorber les chocs sans rompre l’équilibre. Comme l’arbre, la monnaie congolaise doit, selon lui, conjuguer ancrage profond et flexibilité face aux tempêtes économiques.

Mémoire et stabilité : la cohérence d’un leadership

La retraite s’est achevée lundi 10 novembre par une visite au Mémorial de Kisangani, lieu de recueillement érigé en hommage aux victimes de la « Guerre des six jours » de juin 2000, qui opposa les armées rwandaise et ougandaise. Accompagné de ses collaborateurs, le Gouverneur Wameso s’y est incliné en silence.

IMG 20251110 WA0042Ce geste, au-delà du symbole, réaffirme l’idée que la stabilité monétaire ne peut s’enraciner durablement que dans la stabilité sociale et morale. En rendant hommage aux victimes du Génocost — concept désignant les massacres liés aux convoitises économiques autour des ressources congolaises —, le Gouverneur a rappelé que « la mémoire d’un peuple est aussi une valeur économique : elle fonde la confiance ».

Le Mémorial comprend trois stèles représentant les différentes catégories de victimes, un musée interne, ainsi qu’un champ de croix blanches évoquant les années de souffrance.

Pour de nombreux habitants, la venue du Gouverneur à Kisangani résonne comme un double message : celui d’un franc congolais à nouveau solide et celui d’une institution centrale qui n’oublie pas les drames humains de son territoire. Dans les rues de la ville, certains Boyomais saluent déjà « l’homme qui a redonné souffle au franc et honneur à la mémoire ».

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