Depuis le vendredi 15 décembre dernier, l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Naanga, a annoncé depuis la capitale kenyane, Nairobi, où il vit en exil volontaire, la création de son mouvement politico-militaire : l’Alliance Fleuve Congo (AFC), en alliance avec plusieurs groupes armés, dont les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda. Profondément préoccupées par cette réalité, les USA ont déclaré samedi 16 décembre 2023 que les menaces de ce mouvement sont un affront au peuple congolais, qui se prépare à voter pour ses dirigeants lors des élections générales prévues le 20 décembre prochain.
« L’ambassade des États-Unis à Kinshasa exprime sa profonde préoccupation face à l’annonce faite le 15 décembre par l’Alliance du Fleuve Congo, un groupe qui comprend Corneille Nangaa et Michel Rukunda—individus sanctionnés par les États-Unis—et le M23, sanctionné pareillement par les États-Unis. Les menaces de l’AFC sont un affront au peuple congolais, alors qu’il se prépare à exercer pacifiquement ses droits civils et politiques consacrés par la constitution congolaise », a écrit l’Ambassadeur des USA à Kinshasa, Lucy Tamlyn, sur son compte Twitter.
Dans cet ordre d’idée, le pays de Joe Biden n’exclut pas la possibilité de sanctionner toutes les personnes qui menacent la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en proie à l’insécurité des conflits armés depuis plusieurs années. « Nous réaffirmons que les États-Unis envisageront de prendre des mesures, notamment des restrictions de visa ou d’autres mesures, à l’encontre de ceux qui sapent la démocratie ou menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC et de la région environnante », a-t-elle renchéri.
Par ailleurs, les États-Unis ont appelé tous les acteurs sincèrement intéressés à mettre un terme au conflit dans l’est de la RDC à se conformer aux initiatives de paix régionales menées par l’Union Africaine, notamment les processus de Luanda et de Nairobi.
CK