Lors d’une marche organisée ce jeudi 25 janvier 2024, les associations de défense des droits des femmes ont exprimé leur indignation concernant le mariage entre le Pasteur Pierre Kasambakana et la jeune fille Meda Mabiala à Moanda, dans le Kongo-central.
Ces associations, notamment l’Organisation de Défense des Droits des Femmes (ODDF), l’Alliance Internationale des Femmes Avocats (AIFA) et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), ont exigé que Rose Mutombo, ministre de la justice et garde des sceaux, accompagne la justice et assure un suivi de qualité dans les poursuites judiciaires engagées contre le Pasteur Pierre Kasambakana et le père de la jeune fille mariée.
Elles ont souligné que cette union porte atteinte à l’éducation des jeunes filles en République démocratique du Congo, à la pudeur dans la société congolaise, et entrave la quiétude et l’harmonie des foyers congolais, ainsi que les coutumes et mœurs. Elles ont également appelé la Ministre de Genre, Famille et Enfants à déployer les ressources nécessaires pour sensibiliser l’opinion sur les violences basées sur le genre, le viol et le mariage forcé.
Ces associations ont recommandé que la fille abusée soit remise dans ses droits légitimes en tant que mineure, tels que l’éducation, l’épanouissement et un choix libre de conjoint. Elles ont également exigé sa prise en charge clinique et psychosociale, ainsi que sa réinsertion sociale en prévision du rejet de sa communauté.
Rappelons que le Pasteur P. Kasambakana et le père de la fille ont été arrêtés et transférés à la prison centrale de Makala le mardi 23 janvier 2024 pour viol d’une mineure et mariage forcé. Le Pasteur a épousé la jeune fille Meda le 08 janvier 2024 à Moanda, une entité située dans la province de Kongo-central.
Infos27