Mme Tshidibi Mulumba Annie, la femme enceinte qui a sollicité les services de la maternité de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa (HGRK – ex Mama Yemo), n’a pas reçu une prise en charge médicale adéquate, ce qui aurait entraîné la perte de son bébé à l’hôpital général avant d’être transférée à la clinique Ngaliema, où elle n’a malheureusement pas survécu.
Cette nouvelle a suscité l’indignation dans l’opinion, d’autant plus que les deux hôpitaux sont inscrits au programme de Couverture Santé Universelle (CSU), avec notamment la prise en charge gratuite des accouchements et des soins du nouveau-né.
Les médecins directeurs suspendus
À la suite de cette information, le médecin directeur de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa ex-Mama Yemo, Jean-Paul Divengi, et celui de la clinique Ngaliema, Roger Kongo, ont été suspendus de leurs fonctions. Le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, a rendu publique cette décision à travers un document dont une copie est parvenue à infos27, jeudi 8 janvier 2024. Ces deux responsables d’hôpitaux sont reprochés par le ministère de la Santé d’avoir refusé de prendre en charge une femme enceinte, en violation de la gratuité des accouchements et des soins du nouveau-né, un programme phare du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi.
Cette action a malheureusement conduit au décès de la femme enceinte, nommée Tshidibi Mulumba Annie, aux urgences de la clinique Ngaliema, ainsi que de son nouveau-né depuis l’Hôpital général de référence de Kinshasa. Ces faits sont punis par les dispositions des articles 10 et 26 de l’ordonnance portant règlement d’administration relatif à la discipline. Toutefois, les médecins directeurs auront l’opportunité de présenter leurs moyens de défense dans un délai de 20 jours. En attendant, l’intérim dans ces deux structures sanitaires sera assuré par Catherine Risasi et Richard Mvwala.
Le gouvernement, au chevet de la famille, a pris des mesures pour soutenir la famille dans cette épreuve. Entretemps, Jean-Paul Divengi et Roger Kongo risquent d’être poursuivis au pénal pour homicide s’ils sont reconnus coupables des faits infractionnels qui leur sont reprochés.
St Augustin K.