Une vive tension a été observée, vendredi 15 mars, dans la ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, suite à l’assassinat d’un conducteur de moto par des hommes armés non autrement identifiés, au quartier Sukisa 2.
Des hommes armés non autrement identifiés viennent de s’illustrer une fois de plus dans un crime odieux perpétré contre un conducteur de moto, au quartier Sukisa 2, dans la ville de Bunia, chef-lieu de l’ Ituri.
Ce crime odieux s’ajoute aux huitièmes autres cas enregistrés dans cette ville depuis janvier 2924.
En réaction à ce énième meurtre, des manifestations ont éclaté dans le centre-ville de Bunia et dans la partie sud de la ville, paralysant ainsi des activités économiques.
Les manifestants, principalement des jeunes gens en colère, ont pris d’assaut les grandes artères de Bunia, exprimant leur frustration face à l’insécurité croissante.
Ils ont exigé aux autorités locales de leur assurer la sécurité en prenant des mesures concrètes pour mettre fin à ces tueries.
Reagan Kambale, président de la communauté Yira et membre de la famille du défunt, a souligné “le rôle essentiel de l’État dans la protection des citoyens et de leurs biens”
Il a appelé les autorités à assurer la sécurité de tous les habitants de Bunia, sans distinction.
Le gouverneur militaire de l’Ituri, lieutenant-général Johnny Luboya, a réagi à ces violences en annonçant que des enquêtes ont été diligentées pour identifier et arrêter les responsables des meurtres de civils à Bunia et dans ses environs.
Il a souligné que des patrouilles de sécurité ont été renforcées, impliquant la police, la police militaire et les éléments de la Garde Républicaine.
Le lieutenant-général Johnny Luboya a appelé la population au calme et l’ a invitée à faire confiance aux services de sécurité.
La police est intervenue lors des manifestations en utilisant des tirs de sommation pour disperser les manifestants et éviter tout débordement.
Johnny Luboya N’kashama, gouverneur militaire et commandant des opérations en Ituri, a, cours d’ une conférence de presse, rassuré que tous les criminels catalogués dans la province seront arrêtés, quel que soit leur passé judiciaire.
Il a déclaré que “ceux qui ont déjà été arrêtés et condamnés par la justice le seront à nouveau, et que même ceux qui seront arrêtés pour la première fois devront répondre de leurs crimes odieux commis en Ituri”
À l’en croire, tous les cas ont été documentés de manière approfondie par les services de défense et de sécurité congolais, ainsi que par ceux de la communauté internationale.
Cette déclaration témoigne de la détermination du gouvernement congolais à lutter contre l’impunité et à assurer la sécurité des citoyens de la province de l’Ituri.
Franck YENGA