Dans le processus de mise en œuvre d’une Police de proximité (PDP) dans la commune de Kimbanseke, le Projet de professionnalisation de la police pour la population et la paix (P4P), financé par l’Agence japonaise de coopération internationale, a prévu, dans cette phase 2 et finale, une 2è session de formation de six mois. Ce, dans un objectif plus large de doter la Police nationale congolaise (PNC) d’éléments qualifiés, attentifs, proches de la population. Il s’agit aussi d’éléments de police respectueux des droits de l’Homme et capables d’avoir un impact plus efficace dans son environnement de travail immédiat au sein de la commune de Kimbanseke I, deuxième zone pilote du projet.
« Chers apprenants, vous allez passer six mois en ce lieu (école de police de Kasangulu : ndlr) pour recevoir différentes matières prévues dans le bloc programme de la formation en police de proximité. Pour y réussir, il faut beaucoup de sacrifice. Je vous exhorte à faire preuve de votre disponibilité, engagement, discipline, loyauté, assiduité, avec un esprit patriotique. Car, à la fin de la session, chacun de vous devra réaffirmer son engagement et sa détermination à mettre en pratique les résultats de cette formation », a lancé le général Awachanga Vital, représentant personnel du commissaire général de la PNC à la cérémonie de lancement de la 2ème session de formation en police de proximité à l’école de police du territoire de Kasangulu, dans la province du Kongo Central.
Confiant en l’expertise avérée, la compétence et le sens élevé de responsabilité des formateurs, il s’est dit « convaincu qu’ils mettront en œuvre leur savoir-faire et savoir-être au profit des apprenants ».
Selon le coordonnateur national de la Cellule Réforme de la PNC, le général Sébastien Ebua, la Direction générale des écoles de formation (DGEF), à travers l’école de police de Kasangulu, va modeler ce bloc programme de 29 modules avec un volume horaire total de 774 heures qui seront dispensés aux apprenants en trois parties à savoir la formation générale (194 heures) ; la formation technico-professionnelle (337 heures) ; la formation juridique (145 heures) ; sans oublier le stage pratique de 98 heures afin de permettre aux apprenants de concilier la théorie à la pratique. Bien plus, a-t-il indiqué, 68 formateurs ont été sélectionnés pour dispenser ces modules aux 150 apprenants dont 118 hommes et 32 femmes.
Pour sa part, la conseillère en chef du projet P4P phase 2, Mme Michiko Miyamoto Furuta, a relevé que cette formation en police de proximité compte beaucoup pour la coopération japonaise dont la mission est d’apporter son appui pour relever les défis relatifs à la sécurité humaine ainsi qu’à la croissance socioéconomique durable et de qualité en RDC.
Elle a ajouté que l’apport de la Jica, à travers le projet P4P, est un atout ayant permis à l’école de police de Kasangulu de devenir une école pilote bénéficiant d’un renforcement des capacités dans son système de gestion systématisé pour la mise en œuvre efficace d’une formation de qualité grâce, entre autres, à des outils standardisés mis à sa disposition. C’est dans ce contexte qu’elle a invité les autorités de la DGEF et les apprenants à « travailler en synergie pour le renforcement du système de formation de la police dans ce pays ». Dans le but d’améliorer le système de formation pour le reste des écoles de la police, elle a recommandé ceci : « les leçons tirées et l’expérience acquise en amont de la part de cette école doivent être utilisées et mises à profit par la DGEF en particulier, et la PNC dans son ensemble. La conseillère en chef du P4P qui entre dans sa phase finale s’est dit plus que jamais convaincue qu’une bonne coordination de ce projet est la réponse aux problèmes constatés tout au long de sa mise en œuvre. « Je crois que l’on peut dire de même pour la réforme de la PNC », a rassuré Mme Michiko.
M.O.K