Les rendez-vous ne tarissent pas pour la République démocratique du Congo afin de porter haut sa voix comme « pays solution » dans la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique. Nairobi, capitale du Kenya, sera une nouvelle occasion avec le premier Sommet Africain pour le climat (Africa Climate Summit 2023, ACS23).
Dans ce rendez-vous africain, c’est le chef du gouvernement qui va bien porter la voix de la République. Jean-Michel Sama Lukonde, est arrivé, tard dans la nuit du 4 au 5 septembre à Nairobi, accompagné par le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula. Le Premier Ministre représente le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à cette première édition de ce forum consacré au climat.
À l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, le chef du gouvernement congolais a été accueilli par l’ambassadeur de la RDC au Kenya, John Nyakeru Ilunga. Avant de prendre son cortège pour l’hôtel, le Premier Ministre a signé, dans le livre d’or officiel, comme le veut la tradition, quelques mots à l’occasion de son passage dans la capitale Kényane.
Il est donc clair que cette énième rencontre sur le climat sera une opportunité pour le Premier Ministre Sama Lukonde de présenter la République démocratique du Congo comme « Pays Solution » dans la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique. Le géant placé au cœur de l’Afrique dispose d’énormes potentialités, en biodiversité et ressources naturelles, pour aider le continent et le monde à faire face aux défis du dérèglement climatique.
Pendant trois jours, soit du 4 au 6 septembre dans la capitale Kényane, sous le thème : « Promouvoir la croissance verte et des solutions de financement de l’action climatique pour l’Afrique et le reste du monde », les participants vont tenter de relever les défis urgents posés par le changement climatique.
Mieux, ils devront trouver des solutions africaines à la lutte contre le changement climatique sur le continent et dans le monde.
Ce Sommet africain pour le climat devra aussi parvenir notamment à une déclaration commune de Nairobi, à présenter lors de la COP28 prévue fin novembre et début décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.
La première journée du sommet a été consacrée aux discussions ministérielles. La deuxième journée prévoit les interventions des Chefs d’États et de Gouvernement. Le Premier Ministre Sama Lukonde va justement intervenir ce mardi pour donner la position de la RDC à ces discussions. Au troisième et dernier jour, il est attendu une déclaration commune des pays africains par rapport à la thématique principale.
Dans son allocution à l’ouverture de ces assises lundi, le président kényan, William Ruto, a émis le vœu que le sommet permette au continent de trouver un langage commun sur le développement et le climat afin de « proposer des solutions africaines » à la COP28. « Nous aspirons à définir un nouvel agenda de la croissance qui permette une prospérité partagée et un développement durable », a-t-il dit avant d’appeler la communauté internationale à dégager des fonds pour le continent et à alléger le poids de la dette pesant sur les pays africains.
Selon les organisateurs, près de 30 000 participants se sont accrédités à ce Sommet dont des Chefs d’États et de Gouvernement, des ministres, des entreprises publiques et privées, des organisations environnementales ou encore des activistes de la société civile.
Pour rappel, le Sommet Africain pour le climat se tient en parallèle avec la Semaine Africaine du climat 2023, toujours à Nairobi. Il a pour objectif de mettre l’accent sur les solutions novatrices de croissance verte et de financement climatique pour l’Afrique et le Monde. Mais aussi, combler les lacunes du plan de mise en œuvre de Charm-el-Cheik en Égypte, en s’appuyant sur la feuille de route de la COP27.
Bien que dotée d’immenses ressources naturelles susceptibles d’amortir le réchauffement climatique, l’Afrique reste le continent le plus vulnérable au dérèglement climatique, subissant la sécheresse, les inondations, et bien d’autres catastrophes naturelles. Un paradoxe qu’il faut corriger.
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