L’intégration régionale en Afrique centrale est un objectif clé pour favoriser le développement économique, social et politique de la région. Cependant, pour que cette intégration soit réussie, il est essentiel d’appliquer des mesures de paix et de stabilité. Il s’agit d’un défi essentiel à relever dans la région, défi qui nécessite le tact de la part des acteurs impliqués. Nommé ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale, le 24 mars 2023 à la suite de la recomposition de l’équipe gouvernementale Sama Lukonde, Antipas Mbusa Nyamwisi trace déjà les lignes dans un sentier rocailleux et difficile, lié au contexte actuel des relations bilatérales, dépourvues d’une dose nécessaire de sincérité entre les voisins et la RDC.
Bien que basé sur la rationalité mais aussi la stratégie, le choix opéré par Félix Tshisekedi sur Mbusa, exige de ce dernier le pragmatisme. Ce pragmatisme qui caractérise Mbusa Nyamwisi depuis presque six mois aux affaires, apporte déjà une bouffée d’oxygène à la pleine intégration de la RDC dans les affaires régionales.
Cerner les entraves de l’intégration régionale
Avec lui et sous l’impulsion du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, c’est la RDC qui se replace comme jamais par le passé afin de cerner toutes les entraves de l’intégration régionale en Afrique centrale, du reste, confrontée aux conflits armés, aux tensions politiques, aux problèmes de gouvernance, aux disparités économiques et aux barrières commerciales. Il s’agit là des obstacles qui perturbent la coopération entre les pays de la région et limitent les opportunités de développement.
Dans un tel décor, Mbusa Nyamwisi s’est bien lancé pour faire face à deux défis. Il y a d’abord la stabilité politique interne qui est un enjeu majeur. Antipas Mbusa est ainsi à l’œuvre pour conforter les efforts de la stabilité politique mis en place par le chef de l’Etat depuis son investiture en 2019. Ces efforts visent notamment à ne pas laisser d’espace aux groupes armés qui sévissent dans l’Est de la RDC. En même temps, la promotion des réformes, l’amélioration des moyens de subsistance de la population et le renforcement de la gouvernance.
Il y a ensuite le développement économique. Et sur cet axe, le Minétat en charge de l’Intégration régionale mouille déjà son maillot tel un bon avant-centre de l’équipe Sama Lukonde en apportant sa touche dans le suivi de la mise en œuvre de la politique des programmes d’intégration régionale du COMESA, de la SADC, de la CEEAC, de l’Union Africaine (UA) et des organisations régionales dont la RDC est membre.
Ainsi, dans une dynamique d’appui à la diplomatie déjà propulsée par Félix Tshisekedi, Mbusa joue sa partition. C’est celle du rôle clé dans la Coopération internationale afin de booster le développement du pays et assurer sa mise en œuvre.
Dans le contexte des relations peu sincères entre Etats dans la région, le Minétat en charge de l’Intégration régionale est à l’action même si sa marge de manœuvre est réduite faute d’engagement ferme des dirigeants de la région à combattre l’instabilité dans l’Est de la RDC. A son niveau et pour le compte de la RDC, il a cerné les points essentiels à dénouer pour répondre à la problématique du respect de la souveraineté de la RDC. Ce qui va ouvrir le pays pleinement vers sa participation économique effective dans des marchés régionaux et dans des politiques régionales plus efficaces pour relever les défis communs à l’appui du développement durable.
Modeler l’intégration régionale à la paix
L’heure est donc celle de modeler l’intégration régionale à l’application de la paix. Et le ministre d’Etat Mbusa en est bien conscient, lui, qui a pris soin de placer la recherche de la paix comme priorité de son action « car, sans elle, il n’y a pas de développement ».
En prenant la mesure de la capacité qu’il faut pour la RDC à créer ou à renouer des liens de confiance entre les populations dans la région, les institutions et les organisations clés au travers une dynamique d’actions concrètes, condition préalable à la stabilité régionale, Mbusa Nyamwisi n’est pas loin de réussir son pari, celle de l’application de la paix pour promouvoir l’intégration régionale.
Ainsi, pour modeler l’intégration régionale en Afrique centrale grâce à l’application de la paix, le Minétat est dans une logique simple qu’il ne cesse de défendre au niveau régional. Tout d’abord, promouvoir le dialogue et la coopération entre les pays de la région. Ensuite, renforcer les institutions régionales chargées de promouvoir la paix et la sécurité, telle que la CEEAC, la SADC, l’EAC, etc. Enfin, mettre en place des mécanismes de prévention et de résolution des conflits, ainsi que des programmes de développement économique inclusifs pour réduire les disparités et favoriser l’intégration économique.
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