2,23 millions des déplacés internes, 318 écoles détruites, 67 aires de santé touchées, 1,5 millions d’électeurs privés d’enrôlement, plus d’1 million Usd de manque à gagner par mois : des chiffres révoltants retracés dans le volume 2 du Livre Blanc sur la tragédie humanitaire causés à la RDC du fait de son agression continue par le Rwanda. Le document présenté officiellement ce jeudi 14 septembre 2023 par le ministre de la Communication et Médias et Porte-Parole du Gouvernement, Patrick Muyaya et la Ministre d’État, Garde de Sceaux et Ministre de la Justice, Rose Mutombo, est un plaidoyer. Et c’est aux Congolais de s’engager pour faire passer le message à tous les niveaux.
A travers le volume 2 du Livre Blanc sur la tragédie humanitaire et dommages causés à la République Démocratique du Congo du fait de son agression continue par le Rwanda, il est démontré en 8 chapitres, comment le Rwanda veut maintenir l’Est du pays en insécurité pour poursuivre son entreprise funeste de pillage entamé depuis plusieurs années, a indiqué le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
« Au-delà de la tragédie humanitaire avec 2,3 millions de déplacés et les conséquences que cela fait courir avec la déforestation et la pression pour la recherche pour ses populations déplacées, la scolarité de plus de 200.000 enfants est compromise. Les écoles ont été désertées, certaines occupées, d’autres carrément détruites et incendiées’ », a fait savoir Patrick Muyaya.
Il a dans la foulée rappelé les dommages causés sur le parc du Virunga, patrimoine protégé de l’humanité restés incalculables et qui peuvent nécessiter d’après les experts, une bonne dizaine d’années pour sa réparation.
« Plus de 14 éco-gardes ont trouvé la mort du fait de la dégradation de la situation sécuritaire. Les activités économiques autour du parc ont été totalement perdu perturbées occasionnant des pertes évaluées entre 40 et 60 millions USD. Ce conflit a aussi une incidence sur le processus électoral. On sait que les populations se trouvant dans les zones sous occupation, n’ont pas encore été enrôlés. Et pourtant, nous voulons qu’ils participent pleinement au processus électoral afin d’exercer leur droit le plus légitime. Les candidats aux législatives de cette partie du pays, n’ont pas encore déposé leurs candidatures à la CENI », a-t-il souligné.
Projets d’infrastructures plombés notamment la construction de la route Bunagana-Goma, pertes énormes aux trésors publics national et provincial, Patrick Muyaya a révélé le coût quotidien lourd de cette occupation. « Rien qu’avec le poste frontalier principalement de Bunagana et de Kinshasa, c’est plus d’1 million de dollars américains de manque à gagner chaque mois », a-t-il fait savoir.
En dépit de ce tableau funeste et macabre, Patrick Muyaya a démontré l’engagement du gouvernement congolais, conformément à la ligne définie par le Président de la République dans les différents processus qui malheureusement butent par la mauvaise foi du Rwanda.
Saluant les prises de position de l’Union européenne et de Washington qui ont sanctionné les officiers rwandais face à ces crimes, le Ministre de la Communication et Médias a appelé l’opinion tant national qu’international à lire le présent numéro du Livre Blanc qui complète le précédent dans le souci de s’apercevoir de la véracité des faits sur la crise en cours sur le territoire congolais et de s’affranchir des mensonges distillés par une certaine propagande à ce sujet.
Dans le fond, les Congolais ne devront plus tomber dans l’oubli sur ce qui s’est passé et qui se passe encore dans la partie Est. Avec la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, Patrick Muyaya a fait savoir que l’heure est celle de l’éveil et du patriotisme.
La Rédaction