La guerre entre le Hamas et Israël a porté un coup fatal aux accords d’Abraham. Les espoirs de paix et de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes ont été sérieusement compromis, et la situation au Moyen-Orient reste incertaine et volatile.
La guerre entre le Hamas et Israël a eu un impact dévastateur sur les accords d’Abraham, qui étaient considérés comme un espoir de paix et de normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes.
Signés à Washington le 15 septembre 2020, les accords d’Abraham « historiques » et salués comme un pas important vers la stabilité et la coopération régionale au Moyen-Orient, prévoient la normalisation des rapports diplomatiques entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part, et Israël et le Bahreïn d’autre part. Des accords concernant la normalisation des rapports entre Israël avec le Maroc et le Soudan ont aussi été signés par la suite. Il s’est agi d’un tournant historique parce que le Maroc et le Soudan, membres de la Ligue arabe, cette ligue engagée depuis le début du conflit israélo-palestinien contre l’État hébreu se fondant sur la résolution de Khartoum de 1967 qui établissait ainsi au sein de la ligue la règle des « trois non » : « Pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d’Israël et pas de négociations avec Israël.
Il est donc clair que le déclenchement des hostilités entre le Hamas et Israël a véritablement remis en question la viabilité et la durabilité de ces accords.
Dans le fond, les pays arabes signataires des accords d’Abraham, tels que les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan, ont été confrontés à une pression considérable de la part de leur propre population et de la communauté internationale pour condamner les actions d’Israël et prendre des mesures pour soutenir les Palestiniens. De plus, la guerre a également suscité des critiques et des condamnations de la part de la communauté internationale, remettant en question la légitimité et l’efficacité des accords d’Abraham.
Pour Guelord Bitondi, analyste congolais sur la géopolitique, la guerre entre le Hamas et Israël est d’un coup fatal qui change la donne de la paix dans le Moyen-Orient dès lors que déjà le Hezbollah libanais, en frontière avec l’Israël tente déjà d’entrer dans la danse. Chaque ennemi d’Israël se rend compte que la sécurité maximale pour l’Etat hébreux n’est pas garantie. Déjà que la densité de l’attaque de roquettes du Hamas a mis en lumière une faille du bouclier antimissile israélien qui, face à une offensive de plusieurs centaines de roquettes par minute, ne serait pas aussi efficace qu’il le devrait. Le renseignement israélien n’a rien vu venir et le Dôme de fer (Iron Dome), dernier rempart contre les tirs de roquettes, a été incapable de faire face à l’offensive. Ce système de défense était pourtant réputé comme le bouclier ultime contre les roquettes qui viendraient frapper le territoire israélien. Ce qui risque de pousser d’autres Etats hostiles à l’Israël, à l’instar de la Jordanie, de l’Iran, etc., de tenter des coups.
Bien plus, la réponse tardive du Tsahal (armée israélienne) pendant plus d’une heure lors de cette première attaque démystifie l’Israël face à ses adversaires.
La Rédaction