Les habitants de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, s’inquiétent de la montée de prix de transport en commun et des produits pétroliers dans leur ville.
Dans plusieurs coins de Goma, les stations-services sont presque fermées, la circulation de véhicules reste timide. Cette situations est consécutive à la décision de l’arrêt de fourniture en produits pétroliers par des opérateurs économiques évoluant dans ce secteur, depuis le vendredi 20 octobre 2023. Le prix de transport en commun qui était â 500 FC passe à 1000 francs congolais, et un litre de carburant qui se vendait à 3 500 FC se négocie désormais â 6000 FC.
« Il n’y a pas toujours de changement, toutes les stations-services sont bloquées.Elles ne fonctionnent pas. En plus, le carburant est devenu très cher, un litre pour 5500 FC. Il n’y a pas même de véhicules sur la route. D’ailleurs, ce matin, les taximen ont grevé à cause de pénurie de carburant », a témoigné Esther Mwenze, une habitante de la ville de Goma.
Pour Moïse Amba, un autre habitant de Goma, le prix de carburant et de transport en commun ont complètement changé depuis que les pétroliers ont fermé les stations-services. En effet, les habitants de Goma sont obligés de débourser 700 FC ou même 1000 FC pour une course qui leur coûtait , il y a peut, 500 FC.
Pour rappel, dans une correspondance adressée, le 16 octobre 2023, au vice-Premier ministre en charge de l’Economie nationale, Vital Kamerhe, les sociétés pétrolières déplorent le poids énorme de perte et le manque à gagner.
« Les sociétés pétrolières, membres de la Fédération des Entreprises du Congo, opérant dans la zone sud, croupissent sous le poids énorme de perte et manques à gagner non remboursés depuis plus d’une année, et de la non publication de la nouvelle structure des prix ; elles ne savent plus faire autrement en raison de la montée des prix des produits pétroliers sur le marché international, qui les obligent à l’arrêt de distribution des produits pétroliers dans 48heures », peut-on lire dans leur correspondance.
Jean-Baptiste Leni