Comme sur le plateau de la chaîne française France 24, l’opposant congolais Moïse Katumbi n’arrive pas toujours à condamner ouvertement le Rwanda, qui, selon un rapport d’experts indépendants mandatés par le Conseil de sécurité des Nations unies en août 2022, a détaillé son soutien aux terroristes du M23, responsables de l’insécurité dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Invité à s’exprimer sur ce sujet lors d’une émission télévisée diffusée ce mercredi 8 novembre 2023 sur Malaïka TV, le président d’Ensemble pour la République a argué qu’il ne s’agit nullement de condamner une personne. “En tant que Président de la République, je ne vais condamner personne, mais je vais rétablir l’ordre. Dans 6 mois, il n’y aura pas de guerre chez nous, on va respecter les militaires”, a-t-il déclaré dans un extrait de cette émission. Il a ensuite ajouté : “Je ne serai pas un président populiste, bientôt je serai un Président qui va trouver des solutions pour les Congolais, je vais donner de l’honneur à mon pays, c’est ça la peur.”
Cette sortie médiatique de Moïse Katumbi intervient quelques jours après son message adressé mercredi 1er novembre 2023 à la population congolaise, dans lequel il était revenu sur la validation de sa candidature à l’élection présidentielle de cette fin d’année par la cour constitutionnelle. Tout en remerciant les Congolais pour leur soutien malgré les “mensonges” racontés à son sujet, il avait salué l’attitude de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et la plus haute juridiction pour le traitement équitable des candidatures en prévision de ce scrutin.
Parallèlement, lors d’un briefing devant la presse le jeudi 2 novembre 2023, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait critiqué l’attitude du président d’Ensemble pour la République qui avait fait un discours sans citer le Rwanda comme principal agresseur de la République démocratique du Congo. “Lorsque vous prétendez devenir Président dans ce pays, vous n’êtes pas en mesure de citer nommément l’agresseur qui s’appelle le Rwanda… Cela pose un problème pour les Congolais”, avait-il déclaré.
CK