Les activités du Fonds spécial de répartition de l’indemnisation des victimes de la guerre entre le Rwanda et l’Ouganda (1998) sur le sol congolais ont été lancées jeudi à Kisangani (Tshopo).
« Je rappelle que l’indemnisation est un processus complexe qui exige la rigueur, le temps et la conformité aux pratiques internationales. Dans cette salle, les différentes couches de la population sont représentées, et il est donc de notre devoir de conscientiser celle-ci afin qu’elle donne le temps aux animateurs du Fonds spécial de répartition de l’Indemnisation aux Victimes des Activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO) », a déclaré Rose Mutombo, ministre d’État en charge de la Justice. Et d’ajouter : « En tant que peuple africain, nous devons cela en respect à tous nos frères et sœurs décédés injustement durant ces conflits ».
Rose Mutombo a fait savoir : « Dans un passé plus récent, deux armées étrangères lourdement équipées, en l’occurrence celles du Rwanda et de l’Ouganda, pour ne pas les citer, se sont affrontées dans cette ville de Kisangani, occasionnant ainsi plusieurs pertes en vies humaines (…) ». Elle a ajouté que ces forces étrangères ont commis plusieurs crimes et activités illicites dans l’ensemble de l’espace “Grande orientale” et que ces faits, d’une si haute cruauté, ne pouvaient demeurer impunis.
Pendant plus de vingt ans, a-t-elle dit, la RDC s’est engagée sans relâche à poursuivre ces États à la Cour Internationale de Justice, qui en 2005 a formellement reconnu la responsabilité pénale de l’Ouganda.
La Rédaction