Rien n’a été sincère dans ce qui a été présenté comme une unité de l’opposition engagée pour des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées en République démocratique du Congo.
Lors de son intervention sur les ondes de la radio Top Congo, lundi 20 novembre, au cours d’une émission spéciale consacrée aux candidats à la présidentielle, Martin Fayulu a mis en lumière les profondes divisions qui minent l’opposition, loin de faire front commun contre le président sortant, Félix Tshisekedi.
Sans le nommer, il est clair que le candidat de LAMUKA pointe du doigt celui d’Ensemble pour la République, qui aurait tenté de manipuler la réunion à Pretoria (Afrique du Sud) où les représentants des cinq principaux candidats, Denis Mukwege, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo Mapon, se sont réunis avec des médiateurs de l’In Transformation Initiative (ITI). “Ce qui est exécrable, c’est de la petitesse…”, dénonce celui que ses partisans surnomment “le soldat du peuple”.
Plus grave encore, Martin Fayulu dénonce avec précision les pratiques de corruption, confirmant les propos de son délégué à Pretoria, le professeur Devos Kitoko, qui a déclaré sur son compte X : “Pretoria n’a été qu’un guet-apens d’une arnaque politique”.
En évoquant la corruption, il est légitime de se demander à voix haute qui a tenté une telle pratique, digne des milieux maffieux, entre opposants, et dans quel but ? Cette question suscite une grande curiosité, surtout de la part de ceux qui prétendent diriger le pays tout en étant impliqués dans des pratiques peu orthodoxes.
Ainsi, les retraits spectaculaires enregistrés lors de l’élection présidentielle en faveur d’un candidat doivent être examinés de près, de même que les motivations avancées. À y regarder de près, rien ne correspond à la logique des valeurs.
En effet, selon Martin Fayulu, Pretoria n’a pas été le lieu de désignation d’une candidature commune de l’opposition, mais plutôt un espace de réflexion sur des sujets spécifiques, tels que l’état actuel de l’organisation des élections, le renforcement de la démocratie, les mesures à prendre en cas de non-tenue des élections, et enfin la définition des critères pour une candidature commune.
Les propos clairs de Martin Fayulu, affirmant qu’il “n’est pas un homme léger qui peut s’adonner à la corruption” et qu’il “combat la corruption”, constituent une dénonciation de la corruption organisée.
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