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Kinshasa
5 juillet, 2024 - 04:44:40
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Campagne électorale : les candidats Président se livrent à une rude bataille sur les réseaux sociaux

Déjà avant le lancement officiel de la campagne électorale le dimanche 19 novembre sur toute l’étendue du territoire national, la bataille des candidats à la présidence de la République avait pris des proportions inquiétantes et le rythme est maintenu. Cette campagne ne semble pas seulement rude sur les différents sites où les candidats descendent pour convaincre les électeurs, mais aussi sur les réseaux sociaux où tous les coups semblent être permis.

Les partisans de presque tous les candidats à la présidence de la République semblent croire qu’il leur est permis de balancer ou de poster n’importe quelle vidéo, ou de publier n’importe quel message incriminant les camps de leurs adversaires.

En effet, la tension a monté d’un cran entre le camp des partisans de Moïse Katumbi, président de Ensemble pour la République, et celui du chef de l’État sortant, Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession.

Une ancienne vidéo devenue virale montre Kyngu Kiakumuanza, d’heureuse mémoire, en train d’accuser les Katangais d’être à la base du sous-développement de leur province, en dépit de plusieurs années qu’ils ont eu à occuper de hautes fonctions dans ce pays, et qu’ils ne cessent de faire de Félix-Antoine Tshisekedi leur bouc émissaire.

Dans une autre vidéo, on voit, lors d’une émission spéciale sur Top Congo, le président du MLP, Franck Diongo, refuser sans vergogne de répondre à une question du journaliste sur son ralliement au président Moïse Katumbi et le désaccord d’autres leaders de l’opposition autour d’une candidature commune lors d’une réunion organisée dans ce cadre en Afrique du Sud.

Un message circulant sur les réseaux sociaux attribué à Mukungu Bila, un chef religieux exilé en Afrique du Sud, après son coup d’État manqué en 2013 contre l’ancien régime de Kabila, demande à ses fêtes Katangais de ne pas voter Moïse Katumbi, qu’il accuse d’être à la base des massacres de ses adeptes dans l’ex-Katanga, quand le numéro 3 était encore gouverneur de cette province.

Alors que le président de la République s’apprête à se rendre dans l’Est du pays pour poursuivre sa campagne électorale, après sa deuxième étape dans le Kongo Central où des lieux de ses meetings, à Matadi, Moanda, Tshela, ont refoulé du monde, certains médias en ligne se sont permis de balancer sans vergogne que le candidat aurait eu des malaises à l’étape de Mbanza Ngungu, et qu’il aurait suspendu, pour ce faire, sa campagne. Une information qui est rapidement démentie par la cellule de communication de la Présidence.

Peu avant, un internaute avait balancé sur les réseaux sociaux une vidéo devenue virale où l’on voyait Dr Denis Mukwege, candidat à la présidence de la République, en train d’être hué à Matadi, au motif que le prix Nobel de la Paix n’avait drainé qu’une poignée de gens, dans cette ville totalement acquise au numéro 20.

Par ailleurs, il y a des internautes qui accusent certains candidats à la présidence de la République de poster ou de balancer sur les réseaux sociaux des images qui ne reflètent pas la réalité des faits sur le terrain pendant la campagne électorale.

Il convient de rappeler que peu avant la campagne électorale, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) s’était notamment insurgé contre des messages de haine véhiculés sur les réseaux sociaux par les partisans de différents partis politiques. Outre cette institution d’appui à la démocratie, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et d’autres organisations de la Société civile ont exhorté les militants de tous les partis politiques, en particulier, et les Congolais, en général, à s’abstenir de discours haineux ou de tribalisme au cours de cette période électorale.

I27

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