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Kinshasa
30 juin, 2024 - 18:50:30
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RDC : 58 ans jour pour jour depuis le premier coup d’État vécu au pays

En ce 26ème jour du quatrième cycle électoral en République démocratique du Congo, les Congolais se souviennent du premier coup d’État vécu au pays le 24 novembre 1965 à Kinshasa, jadis Léopoldville, exécuté par le colonel Mobutu en renversant le président Joseph Kasa-Vubu.

Cette date est une occasion pour les Congolais de rappeler à la classe politique actuelle l’importance du respect de la Constitution, de la bonne gouvernance et de la consolidation des valeurs démocratiques déjà acquises. Il s’agit de prévenir la répétition des événements survenus à cette époque dans le pays, ainsi que la série de coups d’État perpétrés actuellement en Afrique de l’Ouest, où plusieurs pays, tels que le Mali et la Guinée, étaient autrefois considérés comme des modèles de démocratie. L’Afrique centrale n’est pas non plus épargnée par ce fléau. Les récents événements qui ont mis fin à la dynastie Bongo au Gabon, ainsi que les tentatives de coup d’État en Guinée-Bissau en 2012, en République centrafricaine en 2021, et le renversement de l’ancien président congolais Pascal Lissouba par Denis Sassou Nguesso en 1997, en sont des exemples frappants.

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Le changement de pouvoir par la force remet en question l’unité et la cohésion nationales qui sont encore en recherche au pays. La prise de pouvoir par la force entraîne une modification brutale de la Constitution sans référendum. Après le coup d’État de 1965, la Constitution de Luluabourg, actuel Kananga, de 1964, a été mise de côté. Il convient de noter que le deuxième coup d’État du 17 mai 1997, perpétré par feu le président Laurent Désiré Kabila, le renversant le maréchal Mobutu Sese Seko, a également remis en cause notre Constitution, aggravant ainsi notre situation.

Dans l’ensemble, de nombreux analystes estiment que les Congolais ont tout intérêt à répondre à l’appel lancé par le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, dans son dernier discours traditionnel prononcé devant les deux chambres du parlement réunies en congrès au Palais du peuple : “il faut choisir entre repartir à zéro ou consolider les acquis”.

Pour rappel, le coup d’État du 24 novembre 1965 est survenu à la suite du chaos causé par une crise politique entre l’ancien chef de l’État, Joseph Kasa-Vubu, et son Premier ministre, Moïse Tshombe. La situation a été récupérée par l’armée, qui a décidé de prendre le pouvoir, lassée des caprices des acteurs politiques.

Depuis l’accession de la République démocratique du Congo à l’indépendance le 30 juin 1960, le pays a connu plusieurs crises politiques, dont celle qui a vu le colonel Mobutu prendre le pouvoir par la force sans effusion de sang.

Il est important de rappeler qu’après la prise du pouvoir par la force, Désiré Mobutu a suspendu l’existence de tous les partis politiques dans le pays, avant de créer un parti d’État, le Mouvement Populaire pour la Révolution (MPR), qui a duré jusqu’au 24 avril 1990. Cette année-là, sous la pression du vent de la Perestroïka qui emportait les dictateurs africains.

La Rédaction

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