Il s’agit de quatre malfrats dont un agent temporaire de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et trois agents de l’ordre, à l’occurrence le brigadier-chef Nzuzi Kinzunga Djoly, Séraphin Muanda Muangala et Gloire Mbala Luyeye.
Cette opération intervient après une plainte introduite par la Centrale électorale à la Police nationale congolaise qui après plusieurs enquêtes, a fini par mettre la main sur ces quatre inciviques, dont trois policiers appartenant à un réseau de producteurs de fausses cartes d’électeur.
En effet, Papy Niati Mpolo, informaticien de son état, a réussi à mettre en place un réseau de faussaires qui passaient par ses soins pour parvenir à leurs fins. Il en produisait autant que possible à sa résidence sise 30, avenue Kimpemba, quartier 3 dans la commune de Ndjili.
Le mode opératoire de ces malfrats se présente comme suit :
1. Les trois policiers ci-haut nommés, interpellés au même moment que sieur Papy Niati Mpolo agissaient en qualité d’intermédiaires chargés de trouver des demandeurs de nouvelles cartes d’électeurs ou de duplicata.
2. Une fois arrivé sur place pour soit solliciter un duplicata de carte d’électeur soit des personnes non enrôlées lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs souhaitant en obtenir une, les policiers précités prenaient en charge la requête du demandeur.
2. Sur les sommes d’argent exigées à leurs victimes, Papy Niati Mpolo, le cerveau de la bande, percevait 10 000 FC.
3. Aussitôt la demande enregistrée via certains individus composant ce réseau y compris quelques agents de la police dans le coup, Papy Niati Mpolo livrait, le lendemain, la fausse carte au sein même des installations de l’Antenne donnant l’illusion d’une vraie pièce authentifiée par la CENI.
4. Ces inciviques photographient les requérants à l’aide de leurs téléphones portables avec leur identité qu’ils faisaient parvenir immédiatement à M. Papy NIATI MPOLO qui disposait de tous les intrants pour produire ces fausses cartes. Le matériel utilisé par ces faussaires est composé de trois imprimantes utilisé par la CENI en 2017, un ordinateur, avec une maquette de la carte d’électeur conçue et pré-installée. Le chef de bande ne changeait que les données en produisant en un tour de main ces fausses cartes d’électeur.
Il est important de souligner que les électeurs porteurs de ces fausses cartes, fabriquées avec les moyens de bord, seront incapables de voter le 20 décembre prochain.
C. Ilunga