Au total, plus de 94 personnes ont été contaminées jusqu’à ce jour, par la variole de Singe (Moneypox) dans la province du Sud-Kivu.
C’est ce qu’a indiqué à la presse, la ministre provinciale de la Santé et aux Affaires humanitaires, Béatrice Kinja Mwendanga, après ses échanges avec une délégation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), autour de cette situation, jeudi 30 novembre, à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.
En effet, cette équipe de l’OMS a été dépêchée dans cette province pour enquêter sur cette situation épidémiologique d’autant plus que cette maladie fait rage dans le territoire de Mwenga, considéré comme l’ épicentre de Monkeypox.
Parlant au nom du gouverneur de la province Théo Ngwabidje Kasi empêché, Mme la ministre Béatrice Kanji a évalué la riposte organisée dans la zone de santé de Kamituga dans le territoire de Mwenga.
À l’ en croire, cette épidémie a été déjà déclarée dans dix zones de santé.
Dans le territoire de Mwenga qui compte 13 aires de santé, 78 cas sur 94 tests ont été enregistrés.
La ministre provinciale de la Santé et aux Affaires humanitaires a, par la même occasion, parlé de nombreux défis qui restent à relever dans le cadre de la riposte contre cette maladie contagieuse au Sud-Kivu. Il s’agit, notamment,
du fonctionnement du centre d’isolement et de la prise en charge des malades; de la disponibilité des médicaments dans le centre de la prise en charge des patients ;
de la motivation du personnel soignant aussi bien prestataires des soins que les relais communautaires à la base d’une surveillance communautaire inefficace. Cela, sans oublier la ration alimentaire des malades isolés et des prestataires;
le faible engagement communautaire pour orienter les malades dans les structures sanitaires pour les soins de santé appropriés;
un manque criant des services d’accompagnement psycho-social pour faciliter la prise en charge médicale souffrant de la variole de Singe.
Raison pour laquelle, la délégation de l’OMS et le ministère provincial de la Santé du Sud-Kivu se sont convenus de travailler en synergie afin de peaufiner des stratégies devant leur permettre d’organiser une riposte efficace et appropriée , afin de maitriser cette épidémie qui risque de se propager dans toutes les provinces de la République démocratique du Congo.
L’occasion faisant le larron, Mme Béatrice Kanji a plaidé auprès de l’OMS pour un accompagnement de cette structure au niveau de la division provinciale de la santé, particulièrement dans la zone de santé de Kamituga qui est considéré comme l’épicentre de Monkeypox. Cela, dans le but d’élaborer un plan de réponse multisectorielle approfondie pour une lutte efficace contre cette épidémie.
De son côté, le docteur Christian Kasita, chef de la délégation de l’OMS, a promis un engagement ferme de son organisation pour l’éradication de Mpox, en élaborant ensemble le plan de prévention et de riposte.
S. Mubasi