Accusé par le pouvoir en place d’avoir effectué plusieurs voyages avec un passeport zambien à l’époque de l’ancien président Joseph Kabila où il a été privé de son passeport congolais et contraint de vivre en exil, le candidat numéro 3 à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, Moise Katumbi a réfuté cette accusation. Au cours d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) dont la diffusion est intervenue ce jeudi 14 décembre 2023, le président de Ensemble pour la République a soutenu qu’il n’a jamais voyagé avec un passeport zambien.
« C’est un débat de caniveau. Je n’ai jamais voyagé avec un passeport zambien. J’ai la lettre du ministre de l’ Intérieur zambien qui est sur internet et réceptionnée même à la Cour constitutionnelle. Est-ce le passeport de Katumbi c’est ça le bilan de Monsieur Tshisekedi ? C’est un débat de caniveau. Je n’ai jamais eu de passeport zambien, je n’ai jamais voyagé avec un passeport zambien. Donc cette histoire est un mensonge. »
Et pourtant, depuis un certain temps, la capture d’un passeport zambien de Moïse Katumbi circule sur les réseaux sociaux. Se basant sur la lettre d’un opposant zambien qui avait envoyé une lettre au gouvernement de son pays de condamner toutes les personnes qui ont octroyé un passeport zambien à Moïse Katumbi, l’actuel ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba avait mercredi 6 décembre envoyé un message au president de Ensemble pour la République de dire la vérité aux Congolais. Est-ce qu’il est Zambien pour de vrai ou c’est le mensonge ? C’était devant les militants de son parti politique, Mouvement de libération du Congo (MLC), réunis lors d’un meeting organisé au terrain municipal de Masina à Kinshasa.
Aujourd’hui, Moise Katumbi réplique : « M. Bemba d’abord son père était un Portugais et il est de la famille portugaise, moi je ne vais pas renié mon père à cause de la politique », a-t-il souligné.
Selon le calendrier électoral, le 20 décembre 2023, les élections générales : présidentielle, législative, provinciale et conseiller municipal, vont se tenir en République démocratique du Congo (RDC). Face à la promesse du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Dénis Kadima de tenir les scrutins transparents, Moïse Katumbi est confiant : « Vous savez, nous espérons que M. Kadima va respecter sa parole. Pour avoir la paix dans ce pays, il faut avoir des bonnes élections. Si elles sont mauvaises ça va diviser le pays. »
CK