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Kinshasa
2 juillet, 2024 - 16:08:59
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Élection du 20 décembre : Désespérés par les pronostics favorables à Félix Tshisekedi, l’axe du mal concocté un plan B du chaos

Nombreux sont ceux qui doutaient de la popularité de Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession, et de la confiance dont il continue de bénéficier de la part de la majorité des Congolais. Ils sont désabusés par les stratagèmes mis en place pour semer la désaffection entre Félix-Antoine Tshisekedi et son peuple. Pour parvenir à ce résultat, ceux qui ne souhaitent que la fin du régime de Fatshi, ont misé sans scrupule sur certains acteurs politiques congolais pour accomplir leur sale besogne. L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, a menacé de remettre en question les résultats de la présidentielle de 2028 en brandissant un prétendu accord signé entre Félix-Antoine Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, sous prétexte que l’actuel chef de l’État ne le respecte pas. Corneille Nangaa a obtenu le feu vert du président français Emmanuel Macron lors de sa visite officielle en début d’année à Kinshasa. France 24 et RFI, deux médias français, ont été mis à sa disposition pour marteler ce message aux Congolais. Cependant, ce stratagème n’a pas abouti.

La tenue des élections générales en République démocratique du Congo est une opportunité pour les partisans du chaos qui ne veulent pas s’avouer vaincus. C’est pourquoi ils ont misé sur Moïse Katumbi et Denis Mukwege, espérant que ces deux derniers étaient des challengers sérieux capables de les aider à faire partir par la voie des urnes celui qui a hérité du combat politique d’Étienne Tshisekedi, une figure de proue de la scène politique congolaise et l’opposant emblématique sous les régimes de Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila. Cependant, ils sont désespérés face aux pronostics favorables au candidat numéro 20 qui leur donne du fil à retordre.

Désabusés par la détermination de la Céni

L’axe du mal qui concocte le chaos en République démocratique du Congo mène son combat sur plusieurs fronts. Il s’attaque également à la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Toutes les batteries ont été mises en marche pour faire croire que cette institution d’appui à la démocratie n’était pas en mesure d’organiser les élections générales le 20 décembre 2023, conformément à la date prévue par le délai constitutionnel. Malgré les problèmes logistiques qui surviennent souvent lors du déploiement du matériel à travers ce pays aux dimensions continentales, la centrale électorale est déterminée à respecter son calendrier. Cette détermination perturbe ceux qui avaient réussi à discréditer cette institution d’appui à la démocratie. Ceux qui accusaient sans preuve le bureau du président Denis Kadima Kazadi de vouloir écarter les candidats à la présidence de la République, affirmant qu’ils devaient faire de l’ombre au chef de l’État sortant, ont été déçus. Le bureau de la Céni a accepté leurs candidatures, qui ont été validées par la Cour constitutionnelle, que certains accusaient déjà d’être inféodée au régime de Tshisekedi, avant même que cette haute instance judiciaire ne traite de tous ces dossiers. Surprise : la Céni a affiché les listes définitives des électeurs pour lesquelles on l’accusait de vouloir planifier une fraude électorale massive.

MACHINE DE VOTE

Saboter les matériels électoraux, nouvelle stratagème

Comme pour dire que cette institution d’appui à la démocratie a placé tous ses détracteurs dos au mur. Cependant, ces derniers ne semblent pas vouloir s’avouer vaincus. C’est dans ce contexte que l’on assiste, ces derniers temps, soit à l’incendie de l’entrepôt de matériel électoral à Kwamouth, soit au vol des bulletins de vote et d’autres matériels électoraux dans la province de la Tshopo. L’objectif est d’empêcher la tenue des élections générales à la date du 20 décembre dans certains coins du pays, notamment pour remettre en cause la légitimité du candidat numéro 20, dont ils redoutent la victoire lors de la présidentielle du 20 décembre 2023.

Création du mouvement politico-militaire de Nangaa, l’iceberg du plan B du chaos Après avoir échoué sur le plan interne, l’axe du mal commence à concocter son plan B en créant un mouvement politico-militaire pour déstabiliser davantage la République démocratique du Congo depuis l’extérieur. C’est Corneille Nangaa qui reçoit la mission d’accomplir cette sale besogne. Il ne pouvait hésiter à saisir cette occasion, d’autant plus qu’il se sent comme un buffle blessé, notamment depuis que ses concessions minières (acquises comment ?) lui ont été confisquées, selon ses dires, par le régime en place. Cet ancien président de la Commission électorale nationale indépendante prouve, à cet effet, non seulement qu’il n’est plus lucide, mais aussi qu’il n’a aucune notion de la démocratie. Au lieu d’affirmer qu’il a troqué son costume de démocrate contre celui de seigneur de guerre afin de récupérer ses concessions minières, Corneille Nangaa veut faire croire qu’il recourt aux armes pour restaurer la paix dans le pays.

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Manifestation à Kisangani n’est pas un fait anodin

Un jour après la sortie officielle du mouvement politico-militaire à Nairobi, soit le samedi 6 décembre 2023, la ville de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo et pas très loin de son Haut-Uele natal, est le théâtre d’une manifestation des chauffeurs de moto-taxis qui protestent contre la hausse du prix du carburant. Dans leur colère, ces manifestants déchirent seulement les affiches du président de la République, candidat numéro 20, et de tous les candidats des partis politiques membres de l’Union Sacrée de la Nation, une plateforme politique soutenant la candidature du président sortant. Ils épargnent les affiches de Denis Mukwege et celles de Moïse Katumbi, candidat bénéficiant du soutien de Corneille Nangaa. Pourtant, ce n’est pas la première fois que le prix du carburant augmente dans cette partie de la République. Cette situation s’explique, selon plusieurs observateurs, par la forte demande de ce produit pétrolier par les candidats pendant cette période de campagne électorale, pour leurs déplacements. La même situation est également observée dans la ville de Mbuji-Mayi.

Le masque de l’EAC tombe

Appelée depuis plus d’une année à appuyer les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour combattre les terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans la déstabilisation de la RDC dans sa partie orientale, la force régionale de l’Afrique de l’est (EAC) avait montré ses limites. Jugées inefficaces sur le terrain, les troupes de l’EAC ont été priées par Kinshasa de mettre fin à leur mandat et de se retirer du Nord-Kivu le 8 décembre 2023.

D’ailleurs, plusieurs sources locales les accusaient de collaborer avec les terroristes du M23/RDF. Avec la création du mouvement politico-militaire de Corneille Nangaa qui s’est rallié au M23/RDF au Kenya, pays partenaire de l’accord de paix de Nairobi, il est évident que toutes les accusations portées contre cet État sont fondées. Le Kenya et d’autres pays qui ont envoyé leurs troupes sur le sol congolais ne jouaient pas franc jeu. On peut donc comprendre pourquoi leurs troupes n’ont pas rempli la mission pour laquelle elles ont été déployées dans l’est de la RDC. La récente mission de l’actuel président kenyan à Kinshasa, au terme de laquelle les chefs d’État de la RDC et du Kenya s’étaient accordés, notamment pour renforcer la sécurité entre leurs pays, n’était qu’un jeu de dupes. D’ailleurs, avant d’accéder au pouvoir, l’actuel président kenyan, alors opposant, avait tenu des propos désobligeants à l’endroit du régime de Kinshasa. Rien d’étonnant qu’il accepte aujourd’hui que son pays accueille avec honneur les partisans du chaos de la RDC, après les élections générales.

Kinshasa, qui est souvent victime de sa bonne foi envers ses voisins, semble avoir compris, un peu en retard, le double jeu de ses partenaires de l’EAC. Le gouvernement congolais a d’ailleurs convoqué, samedi 16 décembre 2023, son ambassadeur au Kenya et en Tanzanie, pour consultation.

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Faire pression sur Kinshasa
À tout prendre, l’axe du mal est en train de concocter son plan B du chaos après les élections générales. Elle espère obtenir avec la création du mouvement politico-militaire de Nangaa ce qu’elle n’a pas réussi à accomplir avec ses pions durant le processus électoral en cours. Elle est consciente qu’elle ne peut rien espérer gagner lors des scrutins combinés, d’autant plus que Félix-Antoine Tshisekedi part déjà très favori. La dernière carte qu’elle semble avoir sur sa table est de créer l’insécurité dans l’est de la RDC. Cette guerre qu’elle a réussi à mener depuis plusieurs décennies contre le pays de Lumumba à travers les pays voisins, dont le Rwanda, est son subterfuge de prédilection. C’est à partir de cette guerre qu’elle peut faire pression sur Kinshasa et obtenir, de force, ce qu’elle recherche. C’est la raison pour laquelle les Occidentaux tergiversent depuis toujours pour sanctionner le Rwanda, en dépit des rapports onusiens qui prouvent à suffisance l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de l’est de la RDC. Bintou Keita, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC, exprime sa crainte sur la création du mouvement politico-militaire de Corneille Nangaa et demande aux Congolais de désamorcer les escalades verbales, comme si cela était à la base de cette situation. Il revient donc au peuple congolais de se ranger tous comme un seul homme derrière le président Félix-Antoine Tshisekedi pour faire échec à ce plan machiavélique de l’axe du mal, dont le plan B est de créer un chaos après les élections générales du 20 décembre.

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