Michel Bisa Kibul, professeur en Sciences politiques à l’Université de Kinshasa, a émis, dans un entretien médiatique, son analyse en tant que spécialiste, sur la divergence de revendications qui entoure les différentes figures de l’opposition après la tenue des élections générales.
Il estime que ce qui apparaît comme une divergence devant l’opinion publique congolaise peut également être une stratégie dite de « contournement des actions du pouvoir en place en République démocratique du Congo ».
Il explique que cette stratégie consiste à encercler le régime en place pour une certaine finalité.
« Tout le monde est unanime qu’il y a des irrégularités graves dans ce processus électoral. Dès lors que nous avons un camp dans l’opposition qui revendique déjà la victoire avant la publication des résultats par la Ceni et un autre qui dit qu’il faut reprendre le processus, contraint le régime à l’incertitude », a-t-il estimé.
Ce chercheur en sciences politiques projette qu’en cas de victoire après la publication des résultats définitifs par la Ceni, le président Félix-Antoine Tshisekedi est obligé d’organiser des consultations avec les différentes parties prenantes aux élections pour la crédibilisation et la légitimation de son prochain mandat.
Cette action politique pourra favoriser la stabilité des institutions issues d’une justice distributive de la responsabilité de l’État, indique-t-il. Dans le cas contraire, cette divergence pourra déstabiliser le pouvoir en place.
Jean-Baptiste Leni