Dans son rapport préliminaire d’observation des élections du 20 décembre dernier publié ce jeudi, la mission d’observation des églises catholiques et protestantes (MOE CENCO-ECC) note qu’un candidat à la présidence de la République s’est distingué des autres, sans le nommer explicitement.
« La MOE CENCO-ECC, grâce au dispositif de comptage parallèle des voix qu’elle a mis en place, constate qu’un candidat s’est largement démarqué des autres avec plus de la moitié des suffrages à lui seul », indique ce rapport de près de 20 pages.
Elle estime par ailleurs que les irrégularités ayant émaillé le processus électoral en cours sont de nature à « affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits ». De ce fait, elle appelle la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et les instances judiciaires, y compris la cour constitutionnelle, à « tirer, en toute responsabilité, toutes les conséquences qui s’imposent, en fonction de l’incidence sur la base des calculs des résultats pour le scrutin concerné, avant de proclamer respectivement les résultats provisoires et définitifs de différents scrutins », précise le rapport.
Pour faciliter l’acceptation des élections par toutes les parties prenantes, cette mission d’observation électorale exhorte la centrale électorale « à ne publier les résultats provisoires que sur la base des résultats consolidés de tous les Centres Locaux de Compilation des Résultats (CLCR) ».
Entre-temps, la Céni poursuit la publication des tendances à la présidentielle ce jeudi, au centre Bosolo, aménagé dans la commune de la Gombe à Kinshasa pour la circonstance. Jusqu’à hier soir, Félix Tshisekedi était en tête avec près de 88 %, devant Moise Katumbi, qui avait environ 15 %.
La rédaction