Dans une déclaration datée du samedi 30 décembre, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé l’interpellation et la mise en accusation devant la justice militaire du général-major Mpezo Mbele Bruno, commandant de la 34ème région militaire basée dans le Nord-Kivu, à l’Est du pays.
Il lui est reproché la collaboration avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et sa gestion chaotique des ressources humaines et matérielles mises à sa disposition pour mener la guerre contre les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, dont le M23 et le Rwanda.
Dans un communiqué publié le 21 novembre dernier, l’armée avait formellement interdit à tout soldat congolais, quel que soit son grade, de collaborer avec les FDLR.
Pour de nombreux observateurs, collaborer avec les FDLR, c’est prêter le flanc au Rwanda, qui a toujours brandi la collaboration de la RDC avec les FDLR comme motivation d’agression et d’occupation des territoires congolais. Cet acte, s’il est avéré, constitue donc une haute trahison.
Pendant ce temps, les Forces de la communauté de l’Afrique australe (SADC) se déploient dans l’Est de la RDC pour mener des offensives contre le M23, en remplacement de celles de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dont le dernier contingent a quitté le sol congolais en début de semaine.
La rédaction