Contester les résultats est une chose, mais apporter les preuves nécessaires pour justifier ses allégations en est une autre. C’est sur ce terrain-là que les opposants malheureux de la présidentielle de décembre 2023 sont attendus par les Congolais. S’ils choisissent de poursuivre la contestation, ils feraient tous mieux de s’inscrire dans cette logique. D’autant que la Cour constitutionnelle, institution judiciaire électorale suprême de la République démocratique du Congo, a su bâtir une réputation solide et une crédibilité grâce à des décisions marquantes qui ont assuré l’inclusivité du processus électoral. Là où certains redoutaient des éliminations de candidats, notamment pour des questions de nationalité, la Cour constitutionnelle a su faire preuve de justesse. Il n’est donc pas temps de lancer des appels à manifester sans fondement. Sinon, ce ne serait qu’un schéma déjà prévu d’avance. Car, loin d’être une surprise pour tous les observateurs avertis, les résultats électoraux reflètent clairement la réalité.
En toute circonstance, on peut saisir l’amertume et la frustration des partisans des perdants. C’est un moment d’émotion, mais qui doit s’estomper rapidement, car dans la participation démocratique aux élections, il n’y a pas de vainqueur au détriment de l’autre. Il n’y a qu’un seul gagnant : le peuple et la nation à travers sa démocratie. Ainsi, il n’y a aucune raison valable de mettre l’avenir du pays en péril. C’est la dure réalité du jeu démocratique, mais il faut savoir l’accepter en gardant la raison, dans l’intérêt supérieur de la Nation. Il est crucial de mettre un terme aux agissements des acteurs qui attisent des tensions tribales dans un pays imprégné de diversité culturelle, où les Congolais se sentent chez eux partout où ils décident de s’installer. C’est pourquoi, faute de féliciter son adversaire, on espère que les autres opposants qui ne l’ont pas fait sauront saisir la Cour et non la rue. Car, cette rue présente déjà des réalités diverses. C’est cette même rue qui a plébiscité son champion. Alors, méfiance vis-à-vis de la rue !
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