Prenant acte de sa désignation en tant que gouverneur intérimaire de la ville de Kinshasa par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi, le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoy a demandé à Gecoco Mulumba de faire de l’assainissement de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) son cheval de bataille. C’est ce qui ressort d’une lettre qu’il lui a adressée jeudi 18 janvier 2024 et dont une copie est parvenue à notre rédaction. ”
Tout en vous assurant de ma collaboration, je vous demande de faire de l’assainissement de la Ville de Kinshasa votre priorité, et voir dans quelle mesure évacuer toutes les immondices qui jonchent la ville. En sus, je vous demande de prendre toutes les dispositions pour arrêter le coulage des recettes qui a élu domicile dans les différents services publics de la Ville “, a écrit Godé Mpoy au remplaçant de son antagoniste, Gentiny Ngobila.
Se référant au communiqué de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) portant sur l’annulation des suffrages de quelques candidats députés aux élections législatives du 20 décembre 2023 pour des faits, notamment de fraude, corruption ou détention illégale des dispositifs électroniques de vote, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi avait pris la décision de destituer trois gouverneurs dont les noms figurent sur la liste des postulants à ces scrutins.
Parmi eux, Gentiny Ngobila Mbaka pour la ville de Kinshasa, Bobo Boloko pour l’Équateur et César Limbaya de la Mongala. D’où dans l’objectif de ne pas perturber l’administration et le fonctionnement des entités sous leurs directions, les vicegouverneurs de ces trois derniers étaient désignés d’office gouverneurs intérimaires par ce membre du gouvernement Sama Lukonde. Outre, déjà en guerre froide avec Godé Mpoy, le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa avait autorisé des poursuites judiciaires contre Gentiny Ngobila sur demande du parquet près la Cour de Cassation. Ce dernier avait été astreint de démissionner de son poste dans les 48 heures.
Christian Kamba